Suite à la parution d'une tribune intitulée « la philosophie des couples » dans notre édition du lundi dernier, M. Salah Mosbah nous a fait parvenir la réponse suivante : Quelle n'a pas été ma surprise, ce 17 novembre, quand j'ai découvert un article du journal « Le Temps Lundi », d'une page intitulée « La philosophie des couples », (p.7), signé de mon nom (mal orthographié, soit dit en passant), dans lequel je dénonce avec véhémence les « couples bandits » des départements de philosophie de la République. Moi, Salah Mosbah, professeur de philosophie, titulaire de la carte d'identité n° 04301324, délivrée à La Manouba, le 29 septembre 2006, directeur du département de philosophie de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis, affirme ne jamais avoir écrit une ligne de ces colonnes totalement diffamatoires et pleines de bassesse qu'on m'attribue. Le délire érigé en style n'a jamais été le mien ; le peu que j'ai écrit dans la langue de Voltaire peut en témoigner. Je précise que je n'ai jamais eu un quelconque contact, de près ou de loin, avec Dar Assabah. Mon identité a été usurpé pour faire passer un message détestable et vil que je condamne plus que vivement, et je pèse mes mots. Je m'étonne, de surcroît, que le journal « Le Temps » n'ait pas pris la peine de vérifier l'identité et la qualité de l'auteur de l'article, ni demandé à l'institution à laquelle je suis rattaché, son aval pour la publication (puisque, c'est en ma qualité de chef de département que j'apparais dans ce papier qui fait état lui-même de dysfonctionnements au sein de deux département de philosophie) ce qui, me semble-t-il, représente le minimum de sérieux en termes d'éthique journalistique. Dans ce genre de situation, on se demande toujours à qui profite le crime. S'agit-il d'un procès fait à la philosophie, dans la mesure où les couples cités représentent, en toute objectivité, le noyau dur de la philosophie en Tunisie ? J'invite simplement tout porteur d'opinion à exprimer ses idées en son nom propre au lieu de se cacher derrière un autre. Nous aurions ainsi affaire au moins à des personnes responsables plutôt qu'à individus que l'anonymat stimule. J'exprime ma solidarité avec l'ensemble des collègues que les allusions et les insinuations malsaines et pathologiques contenues dans ce pseudo-pamphlet plein d'aigreur et de frustration ont blessé et peiné, d'autant plus qu'il était censé émaner d'un ami. Je les assure de tout mon soutien et de toute ma sollicitude. Je termine en précisant que je me réserve le droit de poursuivre pénalement l'auteur de ce pitoyable papier et ses complices potentiels. Fait à Tunis, le 18/11/2008 Salah Mosbah Directeur du Département de Philosophie
NDLR : « Le Temps » journal indépendant appartenant à DAR ASSABAH, premier groupe indépendant du pays et parmi les tout premiers d'Afrique et du monde arabe est mu par deux motivations érigées en code par son père fondateur, Habib Cheikhrouhou. D'abord, le respect des faits ; ensuite le commentaire impartial, pour la bonne cause et pour l'intérêt suprême de la Nation. Et le tout bien sûr avec pour corollaire l'impartialité et la probité intellectuelle. Nous regrettons que M. Salah Mosbah ait du en découdre dans ce premier « contact » - manipulé selon lui - avec notre journal. Nous sommes en revanche certains qu'il le lit et qu'il aura constaté que nous essayons d'aller toujours au fond des choses. L'université tunisienne est très présente sur nos pages. Tout ne baigne pas dans l'huile. On sait aussi que des pratiques peu orthodoxes et occultes faussent quelque peu la donne. Mais c'est aussi le tribut de son dynamisme extrême, un peu trop même. Et comme l'a dit M. Mosbah, auquel le corps enseignant voue un grand respect : « A qui profite le crime ? » Lorsqu'on pose une telle question, il n'y a vraiment plus à philosopher. A qui aura profité le cyanure ingurgité par Socrate ?