Un des problèmes de santé qui se pose dans la société, le stress. C'est une maladie qui fait partie des risques psychosociaux. Cette catégorie de risques inclut non seulement les violences externes, les violences internes dont le harcèlement moral mais aussi le sentiment de mal-être au travail. En fait, le stress au travail est un problème qui ne cesse de prendre de l'ampleur depuis des années. Cela est dû entre-autres à la concurrence accrue et la rentabilité économique. En plus de la déstabilisation des employés et du mal-être, ce phénomène coûte également cher en termes d'argent. Si quelques pays commencent à le prendre au sérieux, c'est parce qu'ils se sont rendu compte qu'il faut lui arrêter les solutions idoines avant que la situation ne devienne ingérable. La France qui vient juste de dévoiler le coût de ce fléau considère même que la situation est inquiétante. D'après les chiffres déclarés hier, le stress au travail coûte à ce pays 60 milliards d'Euros, (1euro = 1,75 dinar), soit 3 à 4 du PIB. La Tunisie n'est pas certes à l'abri de ce problème. Mais nous ne lui accordons pas une attention particulière. Si des initiatives ont été prises, elles restent limitées. A quand donc une évaluation minutieuse de l'impact de cette maladie sur l'économie nationale ? Les professionnels, se sentent mal à l'aise dans leur environnement. Ils se trouvent même dans des situations difficiles à gérer alors qu'ils sont tenus à être performants et à atteindre des objectifs bien déterminés par rapport au profit économique. Plusieurs employés tunisiens estiment que leur santé est affectée par des problèmes de stress au travail. Ils considèrent même que c'est l'un des principaux problèmes de santé au travail mais qui n'est pas déclaré amplement ni pris au sérieux par les instances concernées. Cette maladie dite même maladie du siècle, reste sous estimée bien qu'elle n'épargne aucun secteur d'activité. Elle est classée derrière les maux de dos, les troubles musculos-quelettiques et la fatigue, selon les dernières enquêtes réalisées par les institutions spécialisées dans le domaine. D'ailleurs, « on parle de stress au travail quand une personne ressent un déséquilibre entre ce qu'on lui demande de faire dans le cadre professionnel et les ressources dont elle dispose pour y répondre. Les situations stressantes qui s'installent dans la durée ont toujours un coût pour la santé des individus qui les subissent. Elles ont également des répercussions négatives sur le fonctionnement des entreprises », d'après les mêmes sources. Et si le stress au travail coûte cher en terme économique c'est à cause notamment de l'absentéisme. Les employés se trouvent le plus souvent incapables de gérer cette situation, ils optent par conséquent aux congés répétitifs et même durables qui restent une alternative inefficace et temporaire. D'où l'importance de trouver des solutions radicales susceptibles de résoudre le problème. Les spécialistes dans le domaine recommandent notamment de réduire les sources de cette nuisance dans l'entreprise, en agissant directement sur l'organisation, les conditions de travail, les relations sociales et même le poste de travail.
Conséquences lourdes Comment se justifie l'intérêt accordé au stress au travail ? Les pays industrialisés ne cessent d'évoquer cette question et de la prendre au sérieux, car de nouveaux problèmes en découlent. Les médias parlent même du suicide à cause de ce phénomène qui s'est amplifié lors des 15 dernières années. Notamment au Japon et en France, le suicide à cause du stress au travail fait l'objet d'un débat, car, il s'agit d'un résultat alarmant. Chez nous, le problème n'est pas maîtrisé convenablement. D'ailleurs, la quasi-totalité des concernés trouvent des difficultés à le gérer ou même à prouver leur besoin au repos ou la prise en charge psychologique afin d'être beaucoup plus rentable. La médecine de travail se trouve de son côté dans une position délicate car les programmes dans le domaine restent limités. En fait, l'Institut de Santé et de Sécurité au Travail (ISST) a lancé il y a plus un an un programme dans ce sens et ce en collaboration avec d'autres institutions qui vise à réaliser des études sur la santé au travail d'ordre général. L'étude comprend plusieurs volets dont le stress au travail. Cependant améliorer le sort des employés et leur protéger contre les conséquences néfastes du stress (les AVC, le diabète, l'hypertension...) nécessite, certes un programme bien détaillé et une stratégie de travail efficace et durable, et ce pour parce que ses conséquences sont manifestes.