« Avec beaucoup de retard, je voudrais féliciter M. Baddredine Ben Henda pour son excellent article (il fait bon vivre dans ma cité) paru le 21 novembre dernier dans votre journal et en première page, pour dire tout haut toute l'importance que votre journal accorde à notre environnement immédiat notre rue et notre cité. L'auteur de cet article a mis les points sur les i renvoyant dos-à-dos habitants et éboueurs en oubliant malheureusement les pouvoirs publics. Ces derniers sont bien représentés par l'autorité municipale, mais tous les efforts ne donnent pas les résultats souhaités et nos rues et nos cités continuent à souffrir des ordures ménagères, du laisser aller du laisser faire et de l'incivisme de nos concitoyens. Des efforts méritoires sont entrepris à travers des campagnes de propreté qui demeurent sans lendemain. Un proverbe dit : chasser le naturel il revient au galop. Pour gagner la bataille des ordures qui enlaidissent nos cités dégradent nos habitations et menacent notre qualité de vie, il faudrait modifier nos mentalités afin que chacun chacune se soucie de la propeté de sa rue, de sa cité comme si c'était sa propre maison. La responsabilité de tous est engagée dans cette lutte : éboueurs citoyens et pouvoirs publics. Il faut appliquer les lois si elles existent voter des lois si ces dernières font défaut. Avec une volonté sans faille en mettant à la disposition des citoyens et des municipalités tous les moyens nécessaires, pour faire face à ce fléau, je suis sûr qu'en une ou deux générations (25 à 50 ans) nous finirons par faire de nos lieux d'habitations de cités enviables où il fera bon vivre. A titre d'exemple la ville état de Singapour a réussi par une politique drastique à rendre leur ville propre par la mise en vigueur de lourdes pénaltés : fumer dans les lieux publics est sanctionné par une amende de 540 euros. Ecraser une cigarette dans la rue : 270 euros. Cracher dans la rue : 16 euros. Jeter des détritus : 540 euros. Cela paraît excessif, il faut savoir ce que l'on veut, imaginer les procédés les plus adaptés et appliquer la loi dans toute sa rigueur. Articles de sensibilisation, spots télé, panneaux publicitaires ont montré leurs limites. Au lieu de faire contre mauvaise fortune bon cœur, prenons le taureau par les cornes pour lui imposer notre saine volonté qui peut se résumer en trois mots : de la rigueur, de la rigueur et toujours de la rigueur ».