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« Le Clubbing », cette main tendue vers le tourisme tunisien
Le dossier du mardi
Publié dans Le Temps le 20 - 02 - 2007


*Dossier réalisé par Tarek CHEIKHROUHOU
Ibiza, St Tropez, Malaga, Malte, Mykonos, Miami, New york, Marrakech, Istambul... Voici les destinations au monde, les plus ''branchées'' du moment... On se demandera alors, quels sont les principaux atouts qui font de ces destinations, les principales en ce qui concerne les paradis sur terre... Faire la fiesta en été, s'amuser, se reposer, voila l'objectif à atteindre pour tout rêveur et futur voyageur...
Le tourisme est devenu un secteur extrêmement concurrentiel du point de vue mondial où l'offre est désormais supérieure à la demande. C'est pourquoi, l'intérêt de la veille concurrentielle dans le domaine touristique est aujourd'hui indéniable. L'attractivité des destinations dépendra alors de leur capacité à anticiper et mettre en œuvre les produits en phase avec les attentes des clientèles. Dans cette vision, on constatera que les plus belles destinations misent toutes sur ce qu'on appelle : le « Clubbing » désormais un néo créneau apparemment vital et de première importance, qui sans aucun doute, a non seulement tendance à développer les fréquentations touristiques mais aussi à offrir un produit de qualité justifiant une dépense majeure et sincère sur notre territoire.
Quoique disposant de vertus et d'un potentiel hors du commun, regorgeant de ressources suffisantes, l'industrie touristique Tunisienne souffre gravement d'un manque de rentabilité et représente seulement 7% du PIB. En 2005, nous avons enregistré plus de 6 millions de visiteurs, pour une recette de deux millions de dollars, soit environ une dépense de 323,46 Dollars par visiteur alors qu'au Maroc, notre concurrent le plus direct, on chiffre les dépenses par tête à environ 790,18 Dollars pour une fréquentation touristique plus faible qu'en Tunisie. Des chiffres invraisemblables qui auront comme principal prétexte : cette irrégularité dûe à « une politique de séduction touristique erronée », visant plutôt un tourisme de masse qu'un tourisme de qualité ou de luxe, alors que réellement, cette allégation n'est pas la cause, mais la conséquence et le véritable problème n'est donc vraisemblablement pas dans la gamme des touristes, mais dans le manque d'offres et de prestations de qualité à leur proposer...

Le touriste dépense plus au Maroc qu'en Tunisie :
Pour des traditions et prestations touristiques comparables et similaires aux nôtres, le Maroc est notre rival le plus direct en matière de tourisme. Même avec une actuelle fréquentation touristique inférieure à la nôtre, on constate une dissimilitude vive et importante des chiffres allant d'un léger écart d'une trentaine de dollars en 1990 à une différence quinze fois supérieure en 2005. Cette différence confirme plus de deux fois plus de dépenses effectuées par un touriste au Maroc qu'un touriste en Tunisie. Cette distinction est-elle due à un éventail de visiteurs différents ou à une absence de produits incitant à la dépense ? Ajoutons qu'entre 1990 et 2000, la croissance touristique moyenne au Maroc était de 0,6%, en Tunisie de 4,7% et de 2000 à 2005, elle a été de 6,4% au Maroc contre 4,7% en Tunisie. Sommes-nous en « stand by » ?

Sur «Paris Match» ou dans les autres media portant sur la jet set internationale, on ne cesse de voir les stars à la recherche du «m'as-tu vu ?» se succéder à Marrakech, qui est actuellement catalogué comme étant une destination de rêve. Alors que 7ans en arrière ce n'était pas le cas. Le verre de thé traditionnel servi dans les endroits les plus prisés, leurs décors exubérants symbolisant ce royaume tel un conte de fée. De Naomi Campbell et Madonna à Alain Delon, de Puff daddy à Bill Gates, tous y passent une partie de leurs vacances chaque année si ce n'est qu'ils y possèdent des résidences secondaires telles des palais... (La législation Tunisienne reste encore très hostile au fait qu'un non tunisien possède une résidence sur le sol tunisien dû au traumatisme de l'époque de la colonisation française... Mais où est le bouton « upgrade » ? ). Un des plus grands acteurs de la publicité pour le tourisme marocain est la fréquentation de ces célébrités qui attirent avec elles tout genre de paparazzi et journalistes internationaux qui a leur tour appâtent un tourisme « doré » à la recherche de la sérénité de ce climat saharien associé aux divertissements de luxe et de défoulement et de joie. La Tunisie est depuis des lustres équipée de manière à accueillir ce genre de clients (hôtels de luxe tout aussi bien équipés, marinas prestigieuses, Spa et thalassos de rêve) on les attend depuis si longtemps, on se demande « mais où sont-ils ? », « pourquoi ne sont-ils toujours pas venus ? » ou encore « vont-ils encore tarder ? »... plutôt que de se demander « Que viendraient-ils faire chez nous ?»...

Par ailleurs, il est maintenant inévitable de voir sur Internet, des offres proposant des séjours en Tunisie à prix «cassés». En effet, il serait moins coûteux pour un touriste français de séjourner en Tunisie, à deux heures de Paris que de passer un week end sur sa Côte d'azur. Cette population de touristes est donc considérée à nos yeux comme classe moyenne et les constatations aux premiers abords justifieront le fait que ces visiteurs ne sont pas aptes à stimuler nos revenus touristiques s'ils ne sont pas assez nombreux, d'où cette politique de tourisme de masse.
En allant plus loin sur la réflexion, on se rendra compte que c'est une erreur que l'on fait suite à ces constatations étant donné que même les moins fortunés de nos touristes sont aptes à dépenser chacun le double par tête actuelle. Notons de plus que si leur séjour leur coûte peu cher, il est tout à fait possible de les pousser à dépenser ailleurs. Le véritable problème n'est donc vraisemblablement pas la gamme des touristes ou le faible coût de leur voyage mais le manque d'offres et de prestations à leur proposer. Et la gamme de touristes n'est pas une cause, mais une conséquence. En effet, ce qui différencie un touriste « haut de gamme » d'un touriste « bas de gamme » ce ne sont pas sa fonction, son titre, son nom ou son apparence, ni la durée de son séjour... c'est plutôt le total de ses dépenses dans notre pays. Et donc si Madonna décide de venir passer un séjour en Tunisie pour se divertir, sortir, s'amuser et qu'on ne le lui permette pas et là, elle ne dépense rien, on devra la classer dans le groupe « Touriste Bas de Gamme », plutôt hilarante comme situation, parce qu'actuellement on ne permet pas à nos visiteurs de se comporter en « touriste haut de gamme »... Et on se demande encore une fois : « mais où sont-ils ? »
D'autres pourront définir comme autre problème, les offres « all inclusive» considérées comme la cause de la perte des commerces avoisinants; Cette allusion semble vraie, mais les règles de la concurrence et de la recherche de qualité seront seules juges et si jamais il existait des offres telles que par exemple des évènements d'exception ou des services tels que des restaurants à thèmes et de qualités ou des soirées dans l'un de nos prestigieux clubs en dehors de leurs hôtels qui inciteront les touristes à sortir de leur « refuge », ils n'y manqueront sûrement pas...
En analysant les dépenses principales d'un touriste en vacances n'importe où dans le monde, on se rendra compte que les principales dépenses sont destinées au « shopping » ou dans les services tels que les bars, restaurants et night-clubs... Milan peut à juste titre se proclamer capitale mondiale de la mode, et Ibiza celle de la fiesta, mais en dehors du cadre touristique de la chose, la Tunisie peut exploiter un créneau bien à elle : le clubbing. Il rendrait le produit tunisien plus crédible, plus attractif et plus performant. En fait, il redonnerait sa « virginité » au secteur.

***
Incitation à la consommation
Il suffit d'être réaliste : sélectionnons des touristes au hasard dans la rue ; offrons-leur chacun mille dollars à dépenser dans notre pays durant leur séjour si jamais ils n'ont plus les moyens de débourser plus que leurs propres fonds; où vont-ils les investir ? Au souk ? À la plage ?.... On se rendra compte qu'à la fin de leur séjour, ils restitueront chacun les mille dollars.
On constate alors que les prestations de qualité font défaut, ainsi qu'une toute nouvelle forme d'offres : le tourisme d'amateurs d'ambiance nocturne. Les destinations les plus chics du moment et les plus branchées sont dues à ce véritable goût des fêtes qui est le principal but d'un futur vacancier. St Tropez, un lieu idéal pour faire la noce, était à la mode pendant les années 70 à 80, mais s'est vu devancer par d'autres destinations dans les années 90 et est devenue destination « has been »...
A l'aube du XXIème sciècle,ayant trouvé le filon (le bouton « upgrade ») elle a su se faire valoir et n'attire pas que des stars internationales à la recherche de publicité, venant avec leur grand yacht accoster sur les belles plages de sable fin, mais aussi une large gamme de touristes fortunés venus se relaxer sur l'une des plages les plus « tendance » de la côte (en sachant qu'elles sont la plupart artificielles) et participer aux soirées « chic » destinées aux plus privilégiés. Il est tout de même peu probable que ce soit la plage ou la célèbre gendarmerie de Louis de Funès qui auraient drainé ce public « in » ; il serait plus approprié de dire que c'est la fête qui a attiré tout ce grand monde...

Ibiza : Incontestablement le Paradis mondial des Fiestas :
Chaque année, plus de dix millions de visiteurs viennent goûter les plaisirs de l'archipel des Baléares composé de cinq Iles en Méditerranée... Majorque, Minorque, Cabrera, Formentera et Ibiza, devenue impérative pour les jeunes et moins jeunes désireux de faire la fête et attirés par le glamour de la jet-set internationale qui en a fait son port d'attache. La reine de la nuit pour être une destination de rêves, a comme principal moteur le tourisme et comme carburant, le « clubbing ».
L'Ile séduit toujours et encore les accros de la fiesta et des siestes sur les plages animées de nuit tout comme jour... Dans les années 1990, le Guinness des Records déclara Ibiza «Première île mondiale de la fête»...

Les Baléares sont considérées comme une province espagnole, autonome, ayant son propre Parlement et sa propre capitale : ''Palma de Majorque". Elles forment une superficie de 5 000 km_ pour une population de 786 000 habitants. Leur économie lègue un rôle moteur au tourisme qui lui est révélé par des dépenses touristiques qui se sont élevées à environs 7,7 milliards de dollars en 2000, soit un chiffre environs cinq fois supérieur à celui réalisé en Tunisie à la même période.
Le Pacha, l'Amnésia, le Privilège ou encore le Space, les plus gros clubs au monde pouvant avoir des capacités de 5000 personnes par soirée, accueillant les plus grand DJ au monde, forment alors à eux seuls, directement ou indirectement, les principales sources de revenus pour l'archipel. Ils attirent alors les touristes amateurs d'ambiance nocturne du monde entier, qui sont la prêts à dépenser sans compter; De plus, les commerces avoisinants tels que les restaurants, boutiques, hôtels se trouvent alors comblés par l'arrivage massif de visiteurs qui sont la pour un séjour ne dépassant pas les cinq jours, dépensant sans compter tout étant enchanté par leur investissement.

Dans nos stations balnéaires, les plages aux sable fins, les mers transparentes, les marinas toutes neuves et toutes équipées jusqu'au plus petit détail, les Hôtels de luxe, golfs, les centres de thalasso et de repos comparables aux meilleurs... tout est là pour accueillir une clientèle haut de gamme, le tapis rouge est prêt depuis des années. Mais il est invraisemblable de croiser Naomi Campbell à la Marina d'Hammamet, se prenant un verre de thé à la menthe, alors que la voir se promener dans le souk de Marrakech ne serait pas hors d'idée...

La poule aux œufs d'or ?
Le Calypso, considéré comme un mythe et une légende est le principal protagoniste de ce clubbing. Le Club a ouvert ses portes pour la première fois en 1968 et fut l'un des premiers clubs de Hammamet avec le Ranch. Il participa grandement à l'animation de la vie nocturne de la ville dans les années 1970 et 1980.
Avec une capacité de 1500 personnes, et en ayant affiché le plein durant chaque soirée, il a accueilli la saison 2006 pas moins d'une vingtaine parmi les meilleurs DJ au monde, et donc « inutile » pour un Tunisien d'aller à Ibiza pour
Ecouter et danser avec les plus grandes célébrités des platine et plutôt «utile » aux adeptes d'ambiance nocturne dans le monde de venir chez nous... Artistes de cirques, danseuses, acrobates, tout le grand monde de la fête était présent et ne laissant que de bonnes impressions à tous. Avec une saison 2006 exceptionnelle, la Tunisie a obtenu la troisième place comme principale destinations de Djing. D'après la direction du club, l'été 2007 s'annonce encore plus riche que jamais avec tous les plus grands noms actuels et un programme encore plus audacieux que le précédant...

« Il n'y a pas longtemps que Marrakech a commencé a booker les plus grand DJs internationaux et à devenir destination privilégiée des clubbers, alors qu'en Tunisie, on avait commencé à booker longtemps avant et il y a trois ans, la Tunisie était bien plus en avance sur les Marocains dans le domaine (...) »

(Ali Aloulou, Calypso Events)
« Comme le souligne Ali, la Tunisie a démarré la course dans le clubbing depuis bien longtemps mais ni les stratégies et ni l'environnement s'étaient efficaces. En effet, au lieu d'être considéré comme étant un atout majeur, notre clubbing, d'une notoriété mondiale connue et reconnue, est plutôt considéré comme étant une contrainte et se retrouve ainsi « boiteux » même s'il continue de survivre.

Néanmoins, si l'on invite les plus grands DJs mondiaux et qu'on fasse jouer les meilleurs dans nos clubs, cela n'empêche que le choix de la musique reste encore très limité par rapport à la fermeture qui est fixée à quatre heures du matin.
Clients et DJ guests souvent préparés à six ou sept heures de musique se retrouvent souvent dans une situation difficile puisqu'ils sont obligés de refaire toute leur programmation et de « rétrécir » le programme...
Ce point étant l'une des principales faiblesses par rapport aux soirées à Marrakech ou n'importe quelle autre dans le monde, qui durent jusque l'aube que ce soit sur la plage ou dans leurs Clubs. En effet, dans le monde entier, toute cette population de fêtards en vacance prêts a dépenser sans compter et sans regret adopte un emploi du temps quotidien et précis. En tentant de valoriser de manière optimale et de manière réfléchie les potentiels de la destination, peut être verra-on nos recettes touristiques croitre.

En effet, en utilisant cette fausse contrainte comme étant un atout majeur qu'est le clubbing, et donc en l'encourageant au lieu de l'amputer et en permettant de poursuivre la soirée jusque l'aube, on permettra alors aux touristes venus chez nous pour se divertir, de passer la journée à la plage normalement, aller se promener à la médina et acheter des produits issus de l'artisanat, aller prendre une tasse de thé et un narguilhé, rentrer à l'hôtel se reposer, ressortir diner vers 10 heures du soir s'ils le souhaitent ...
Aller dans un bar (« before ») entre amis jusque 2h s'ils le souhaitent et terminer la soirée dans un club jusqu'au matin... Pour les plus courageux aller dans un « after » prendre le petit déjeuner au lever du soleil en étant ravis d'avoir dépensé sans compter dans plus de cinq endroits différent en une soirée ! Et pour les plus Utopistes, aller s'endormir à la plage, sous un parasol afin de se réveiller les pieds dans l'eau en toute sérénité... Le paradis ! En vacances, il n'y plus de limites et ainsi, on est prêt à aller s'éclater, continuer à dépenser sans compter, pourvu que l'on passe une bonne soirée !

On permettra de la sorte commerces avoisinants les zones à forte fréquentation touristique de nouvelles opportunités de s 'animer. C'est la raison pour laquelle, les Séjours à Ibiza n'excèdent pas les quelques jours, mais complets. Pour l'instant, en Tunisie, on ne permet que le choix entre une seule de ces prestation par soirée pour nos touristes, voire deux, s'ils se pressent, alors qu'il serait plus ingénieux de les laisser libre de sortir à l'heure où ils veulent et de ne pas les obliger à rentrer chez eux à une heure qu'on leur impose... Ajoutons que, pour ce qui est de nos jeunes clubber, il serait aussi plus réfléchi de leur permettre de rester dans l'enceinte de l'établissement jusqu'à l'aube afin qu'ils soient considérablement moins exposés aux risques du volant lorsqu'il fait jour et que l'exténuation les encourage vivement à aller se coucher directement en toute sérénité plutôt que de continuer à trainer dans les rues.

Qualité de « services »
Le problème de la qualité des services se pose. Si l'on prend en comsidération l'enjeu et l'importance du produit « animation touristique », on pourra considérer comme préjudiciable de ne pas utiliser cette aubaine qu'est l'ampleur de cette renommée que nous détenons dans le domaine de l'animation nocturne. Cette vigueur que les professionnels tunisiens du milieu de la nuit se sont faite, convoitée par les autre pays potentiellement concurrents du point de vue du tourisme mais n'y sont toujours pas parvenus pour certains. C'est si simple... « Cela ne demande aucun investissement financier du cotés de l'ONTT... l'arbre est déjà planté, il ne reste plus qu'à l'aider à évoluer, l'accompagner et l'arroser afin de cueillir les fruits, plutôt que de le voir souffrir, de ne profiter d'aucun de ses produits ou de tuer cette poule aux œufs d'or en pensant trouver un trésor dans son corps...».
De plus, si ces trois acteurs arrivent à être sur le même diapason, peut-être verrat-on un jour, plus de touristes comblés de leurs séjours, qui quittent notre pays en larmes et portant des T-shirts souvenirs « I love Tunisia » ou « Calypso - Hammamet » comme les fameux « Planet Hollywood - Miami » ou « Le Pacha - Marrakech », regardant leur photo souvenirs de joie dans un de nos clubs, les affichant sur leurs blogs personnels sur internet ; pendant l'hivers économiser, se préparer plus chaud que jamais, les larmes aux yeux à revenir l'année d'après avec plus d'amis dans la vision de dépenser sans compter, s'amuser et surtout en parler étant donné que la meilleur promotion est celle que le consommateur fait en parlant de sa propre expérience et de soutenir la destination où il a passé un aussi merveilleux séjour...
Bien que les night-clubs puissent être considérés comme magiques où les sourires, la bonne humeur règnent dans l'expression de chaque client... un véritable lieu de défoulement, de joie et de nostalgie, n'oublions pas que ce genre d'activité n'a besoin ni de mer, ni de soleil, ne dépend nullement des paramètres territoriaux, naturels et anthropiques ni de financements exceptionnels. Et pour preuve : nous avons eu droit à un festival de musique électronique cet hiver dont les échos circulent encore dans le monde. Il s'était déroulé dans plusieurs clubs Tunisiens avec des DJs de renommée internationale. Originellement organisé pour un public essentiellement tunisien, l'administration touristique, saura-t-elle tirer profit du prochain évènement du genre probablement prévu avril 2007 ? Va-t-on enfin proposer nos meilleurs atouts à nos potentiels visiteurs ? Va-t-on faire en sorte que les facteurs convergeant vers notre intérêt à tous, soient réellement perçu d'un œil moins critique ?

Tarak CHEIKHROUHOU
Etudiant Euro-American Institute
CERAM, Sophia Antipolis


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