Les péripéties de ce drame ont eu lieu un 26 juillet 2006 dans une forêt à Gammarth. L'incident était la conséquence d'un règlement de compte entre des jeunes qui, selon l'enquête s'adonnaient au trafic de devises. Les protagonistes, étaient vraisemblablement menés en bateau par la victime, un jeune Maghrébin, leur ayant fait croire qu'il pouvait leur procurer des devises étrangères afin de les écouler avec des taux intéressants et réaliser de gros bénéfices. Le jour du drame et selon les déclarations de trois jeunes impliqués dans cette affaire, ceux-ci avaient rencontré le Maghrébin qui aurait empoché, plus de 16 mille dinars afin d'en faire l'échange en devises, sans avoir tenu ses engagements. Ils le sommèrent de leur restituer cet argent, à défaut de leur procurer des devises, mais il était réticent. Ils étaient dans une voiture de location et ils lui proposèrent d'aller dans une forêt à Gammarth, afin de pouvoir régler ce problème en toute tranquillité. Sur le chemin ils s'arrêtèrent devant une station d'essence, et l'un des jeunes hommes acheta une quantité de carburant qu'il mit discrètement dans une bouteille. Arrivés à destination, les jeunes réitérèrent au Maghrébin leur demande de leur restituer l'argent en question. Mais il manifesta encore une fois sa réticence, en leur demandant d'attendre quelques jours afin de régler ce problème. Brusquement, l'un des jeunes versa de l'essence à l'arrière du véhicule et gratta une allumette. Le Maghrébin quitta le véhicule que les flammes avait déjà gagné, et s'enfuya en courant. Mais il fut poursuivi par le jeune homme, qui était au paroxysme de la colère et résolu à l'achever. Se ruant sur lui, il lui porta une série de coups, avec l'épée qu'il brandissait. Lardée de coups, la victime fut abandonnée dans la forêt, alors que le véhicule était calciné par les flammes. Le Maghrébin succomba à ses blessures. Il fut découvert inerte, quelque temps plus tard, par un jeune berger qui se trouvait dans les lieux et dont la voiture gagnée par les flammes attira son attention. Il s'empressa d'alerter la police qui se dépêcha sur les lieux. L'autopsie ordonnée par le procureur de la République, révéla que la victime avait péri des suites d'une hémorragie interne. Les agents de la police criminelle chargés de l'enquête, procédèrent à un ratissage systématique dans la région et finirent par arrêter le meurtrier et ses complices. Ceux-ci avouèrent leur forfait. L'auteur principal des faits, déclara qu'il n'avait pas l'intention de tuer la victime, mais voulait tout simplement récupérer son argent. Mais elle se montra non seulement réticente, mais agressive. Il ajouta que c'est une dispute avec la victime qui l'incita à agir de la sorte, sous l'emprise de la colère. Inculpés d'homicide volontaire avec préméditation, aux termes des articles 201, et 202 du code pénal, et complicité (article 32 du code pénal), ils comparurent dernièrement devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Tunis, qui renvoya l'affaire à une date ultérieure pour la suite des débats.