La vie dans la cité induit des droit et des devoirs. Avec notre Municipalité chérie, les rapports sont clairs : les droits (redevances, « zibla et kharrouba » etc...) c'est pour elle ; les devoirs, comme c'est logique, c'est pour les gens de la cité. Bien sûr, il faut reconnaître à notre grande municipalité cette infaillible vigilance et d'ailleurs, ses édiles veillent sur notre bien-être et au sens de l'ordre. Pourquoi le grand parking souterrain de la Kasbah est-il fortement quadrillé avec ses tickets à 900 millimes ? C'est parce que la municipalité a besoin de fonds pour rénover ce labyrinthe pré-historique. Vous vous y perdez comme une silhouette dans les ténèbres et lorsqu'en remontant à la surface avec notre teint blême et le ronronnement étouffé de notre moteur, les touristes qui prennent des photos sur l'esplanade d'en haut, nous prennent pour l'homme des cavernes... Ce qui est sûr c'est que notre ville est de plus en plus souterraine au propre comme au figuré. Et tout ce qui ne sert à rien, on l'enlève. C'est plus important d'organiser le rallye des voitures d'époque que de réaménager les piscines pour un peuple de la mer. Celle du Belvédère est sèche depuis 4 ans ; à El Gorjani, on ne sait pas qui doit y aller, et c'est comme si l'effet Mellouli ne méritait pas qu'on en tire des synergies. Peut-être que la question ne se pose pas. Les Tunisiens sont tous propriétaires de leur logement et ils apprendront donc la nage dans leurs baignoires. Et comme ça, la municipalité ne se mouillera pas.