Tunis-Le Temps - Le jeune homme qui avait des antécédents judiciaires notamment dans le vol avait mis au point un plan diabolique afin de pouvoir arrondir ses fins de mois, d'autant plus qu'il n'avait pas de revenus fixes et à trente-cinq ans , il avait pris certaines habitudes auxquelles il lui était difficile de renoncer . Il commença par voler la carte d'identité d'un tiers, et alla voir un banquier afin d'ouvrir un compte personnel, en se faisant évidemment passer pour le titulaire de la carte volée. Il profita de cette situation, l'agent bancaire étant de surcroît un ami à lui, pour obtenir un carnet de chèques qui lui permet de faire des transactions commerciales, en payant avec des chèques qui étaient évidemment falsifiés. Il put émettre ainsi 55 chèques , dont celui faisant l'objet de la présente affaire, où était libellée la somme de 11900 dinars au profit d'un commerçant, suite à une transaction pour la vente d'un ensemble de téléphones portables. Le chèque en question s'avérant falsifié, les parties à ladite transaction ont été écrouées et inculpées de faux, usage de faux et complicité. Ils écopèrent en première instance de 5 ans d'emprisonnement chacun. Interjetant appel, ils comparurent dernièrement devant la cour, les complices déclarèrent qu'ils ne connaissaient pas très bien l'auteur principal, et ne pouvaient savoir de ce fait, qu'il agissait sous une fausse identité et que le chèque comportait une signature falsifiée. Les avocats sollicitèrent le renvoi afin de pouvoir réunir les éléments de la défense et la cour acquiesça à leur demande.