L'eau est une ressource rare, fragile et inégalement répartie. Tout le monde est d'accord pour affirmer que la consommation de l'eau ne cesse d'augmenter ces dernières années en Tunisie en raison de la croissance de la demande, l'urbanisation accélérée et le développement agricole. La Tunisie est déjà un pays soumis à un stress hydrique. Les quantités d'eau limitées sont inégalement réparties à travers le pays et intensément utilisées. Cette situation a posé de sérieux problèmes tels qu'une dégradation accrue et un risque d'épuisement. Afin d'évaluer les coûts de dégradation des ressources en eau, un rapport a été élaboré avec l'appui de la Banque Mondiale qui a estimé le coût annuel de dégradation environnementale de l'eau, de l'air, du sol, de la zone côtière et des déchets à 2,1% du PIB en 1999. Dans cette étude, la dégradation de l'eau a compté pour la plus grande part du coût global, soit 0,6% du PIB. C'est dans ce cadre que l'Etat tunisien a pris toutes les mesures pour trouver les solutions adéquates à ce problème. C'est que le dossier de l'eau est finalement prioritaire. Des efforts d'information, de sensibilisation, de formation, de coopération sont en train de se mettre en place. L'Agence française de développement a apporté dans ce cadre son soutien à la Tunisie en octroyant 63,5 MILLIONS D'EUROSdans le secteur de l'eau et de l'assainissement. D'où deux grands projets : le premier visant à réhabiliter les stations d'épuration et de pompage (STEP) et le second est destiné à la gestion et à la conservation de l'eau (PISEAU II). La coopération entre la Tunisie et l'AFD ne cesse de se consolider. En effet, Le Conseil d'administration de l'AFD a approuvé les 17 et 18 décembre le financement d'actions d'extension et de réhabilitation des stations d'épuration et des stations de pompage (STEP) pour un montant de 18,5 MILLIONS D'EUROSet le financement d'un projet d'investissement dans le secteur de l'eau (PISEAU II) de 45 M€.
Projet de réhabilitation des stations d'épuration et de pompage (STEP) Selon l'AFD " Le projet "STEP", financé en partenariat avec la KFW et l'Union européenne dans le cadre de la Facilité d'investissement pour le voisinage, s'inscrit dans les objectifs du XIème plan de développement économique et social (2007-2011) qui prévoit un programme d'investissement de l'ordre de 500 millions de DT. Ce financement vise l'amélioration des conditions de vie des citoyens et la protection de l'environnement contre les pollutions hydriques au travers de l'amélioration du service de l'assainissement. Il concerne la réhabilitation et l'extension de 19 stations d'épuration et de 130 stations de pompage dans 19 villes tunisiennes de différentes régions du pays. Ce projet est représentatif des activités que mène aujourd'hui l'AFD dans la région méditerranéenne, dans le contexte politique de l'Union pour la Méditerranée, initiative européenne qui soutient la lutte contre les principales sources de pollution."
Piseau II: gestion et conservation de l'eau et protection de l'environnement L'Agence française de développement continue son soutien aux projets hydriques en Tunisie."Les finalités de la seconde phase de la mise en œuvre du programme d'investissement dans le secteur de l'eau (Piseau II), selon l'AFD, sont la promotion de la gestion intégrée des ressources en eau et leur conservation ainsi que la protection de l'environnement. Il s'agit d'un vaste programme dont les réalisations sont dans la continuité de la première phase, à savoir : la gestion de l'irrigation, la modernisation et la réhabilitation de périmètres irrigués existants en vue d'une meilleure gestion de l'énergie, le transfert de leur gestion aux groupements d'irrigants, l'appui à une meilleure utilisation des investissements et valorisation de l'eau, la gestion des eaux souterraines, l'alimentation en eau potable rurale, la protection de l'environnement (conservation de l'eau et gestion de sa qualité) et le renforcement des institutions et des capacités (Groupements Développement Agricole et Administration).Le coût du programme est de 200 Millions DT pour la durée du XIème Plan (2007-2011). Il fait l'objet d'un cofinancement impliquant la Banque Mondiale (20 %), la Banque Africaine de Développement (20 %) l'AFD (40 %), et le budget de l'Etat. Enfin, dans le cadre de la politique de "responsabilité sociale et environnementale" qu'applique l'AFD dans les projets qu'elle met en œuvre, ce programme permet d'appuyer la Tunisie dans la mise en place d'un plan de sortie de l'utilisation de l'amiante ciment dans ses infrastructures d'irrigation."