* Les investissements promus par les entreprises agricoles et de pêche dans la limite de 125.000 DT. * La réalisation d'un programme spécifique de mise à niveau des centres de collecte et de conditionnement des légumes et des fruits afin de garantir la bonne qualité des produits. * Renforcement de la contribution des banques au financement des unités de pêche du poisson bleu à hauteur de 300 mille dinars le prêt. * Porter le plafond de la prime d'investissement pour l'acquisition d'unités de pêche du poisson bleu à 150 mille dinars Le secteur agricole occupe une place importante dans l'économie tunisienne, dans la mesure où il assure la sécurité alimentaire du pays, basée principalement sur la production nationale et il est considéré comme la principale activité dans plusieurs régions. Avec près de 28 % de la population active occupée et une contribution au PIB de 12,6 % (Union Tunisienne de l'Agriculture et la Pêche), l'agriculture conserve une importance sociale et économique indéniable. Dans ce cadre, un train de mesures vient renforcer les multiples incitations décidées au cours de l'année 2008, qui touchent des secteurs stratégiques tels que les grandes cultures, l'élevage, l'oléiculture et la pêche. Le secteur agricole en Tunisie est confronté à la libéralisation des échanges des produits agricoles, notamment pour les produits de base tels que les céréales et les produits de l'élevage, bénéficiant actuellement de taux de protection élevés. La durabilité des gains de compétitivité requiert la nécessité de concilier l'activité agricole et la protection des ressources naturelles. En effet et d'après les derniers chiffres fournis par l'APIA (Agence de Promotion des Investissement Agricoles), ce secteur contribue de 12% à la formation du PIB, 16% à l'emploi, 11% à l'exportation des biens, 9,7% à la croissance économique globale. En 2007, les exportations alimentaires totales ont atteint 1888 MD quant aux importations, elles ont touché les 2619,3 MD.
Balance commerciale alimentaire : encore déficitaire les onze premiers mois de 2008 Par rapport à l'année 2007, le déficit de la balance commerciale alimentaire a été doublé ou presque. Ce déficit a atteint les alentours de 1016 MD durant les onze premiers mois 2008, contre 504,2 MD au cours de la même période 2007. Rappelant qu'en 2006, le déficit ne dépassait pas les de 2,9 MD. En effet, les onze premiers mois de l'année 2008, ont enregistré une croissance de 15,7 % des exportations des produits agricoles et agro-alimentaires par rapport à la même période de l'année 2007 avec une valeur de 1980,4 MD. Cette hausse est due notamment à la croissance la valeur des exportations de l'huile d'olive (22%), des agrumes (85%), outre la hausse des revenus des produits de la pêche (17%). Au cours des sept premiers mois de l'année 2008, la valeur des exportations alimentaires a représenté 8,5% du total des exportations du pays, contre 9% au cours de la même période de l'année 2007. En parallèle, les importations des produits alimentaires ont enregistré une croissance de 35,2% en comparaison avec l'exercice écoulé atteignant les 2996,3 MD, en raison de la crise céréalière, notamment de l'accélération du rythme d'importation de quelques produits alimentaires de base et la hausse de leurs prix à l'importation par rapport à l'année 2007. Il s'agit du blé dur (81 dinars le quintal, contre 35 dinars), le blé tendre (53 dinars, contre 30 dinars) et l'orge (43 dinars, contre 31 dinars). Les céréales ont représenté 55% de la valeur des importations alimentaires malgré la régression de 20% des quantités. La valeur des importations alimentaires a représenté au cours des sept premiers mois de l'année 2008, 7,5% du total des importations du pays, contre 7% au cours de la même période de l'année 2007.
Train de mesures Face aux défis permanents, aux turbulences internationales et afin de renforcer l'autosuffisance alimentaire et réaliser un excédent pour l'exportation, des réformes présidentielles sont venues donner un élan en faveur de la promotion de l'agriculture, et plus particulièrement de l'intégration des Tunisiens résidents à l'étranger au processus de développement de l'agriculture et de la pêche, en particulier. Ces dites mesures visent également la décentralisation des décisions d'octroi des subventions, la restructuration des terres domaniales, l'aménagement des périmètres irrigués, le renforcement de l'agriculture biologique et la pêche, la promotion de la recherche et de la formation. En effet, garantir à la Tunisie la pérennité des ressources, l'abondance de la production et la capacité de résister aux variations climatiques et aux défis de la conjoncture mondiale, sont les principaux objectifs des décisions prises dans ce secteur. Parmi ces mesures, la célébration d'une « Journée nationale des eaux», « Journée nationale de l'économie d'eau», qui sera organisée dans les différentes régions du pays. La détermination à promouvoir l'exploitation des périmètres irrigués, à améliorer leur rendement et à rationaliser la gestion de leurs pistes agricoles et de leurs équipements d'infrastructure. Elargir progressivement le programme pilote de financement de la micro agriculture, afin d'en élever le niveau de production et d'améliorer les revenus des agriculteurs. L'appel à la réalisation d'une étude exhaustive sur les ateliers de fabrication et de maintenance de bateaux de pêche, en vue d'en délimiter les modes d'organisation et de mise à niveau, de telle sorte qu'ils soient des compléments décisifs dans la promotion de ce secteur.
Grandes cultures et Pêche : secteurs prioritaires Un conseil ministériel, réuni dernièrement, a été consacré à l'évolution des activités des secteurs des grandes cultures, de l'élevage, de l'oléiculture et de la pêche, et les opportunités qui s'offrent pour promouvoir davantage ces secteurs. En revenant aux axes de ce conseil, publiées concernant le secteur des grandes cultures, il a été décidé d'augmenter la capacité de stockage des céréales, de charger l'Institut national des grandes cultures d'encadrer les vulgarisateurs agricoles et d'élargir le réseau des groupements en matière de la céréaliculture aux principaux gouvernorats producteurs de céréales. Registre Pêche, il y a eu lieu de prolonger la période de repos biologique de trois mois dans les zones menacées et de créer un fonds de financement en faveur de ces régions ; renforcer le programme de lutte contre la pêche à la senne et le chalutage, à travers le renforcement du projet des récifs artificiels et l'intensification des moyens de contrôle ; relever le montant de la prime de compensation des hydrocarbures à 20 % du prix de vente pour les régions du centre et du sud et à 30 % pour la région du Nord ; accélérer l'élaboration d'une étude pour la mise en œuvre d'un programme de couverture sociale unifié dans le secteur de la pêche. Enfin, exempter de la taxe au débarquement dans les ports, les produits destinés au marché intérieur.
Encouragements financiers et à l'investissement Dans le cadre du Code d'Incitation aux Investissements en vigueur en Tunisie, l'investissement dans l'agriculture et la pêche bénéficie d'encouragements fiscaux et d'encouragements financiers. Ces encouragements sont accordés aussi bien aux opérateurs tunisiens qu'aux opérateurs étrangers. D'après les chiffres fournis par l'UTAP, des primes d'investissement variant entre 7 % et 40 % du montant d'investissement sont accordées selon les régions et les composantes du projet. Des primes spécifiques sont accordées pour certaines composantes prioritaires telles que l'Agriculture biologique (30%), la pêche dans le Nord de la Tunisie (30%) et l'économie d'eau (40%).
Incitations spécifiques Dans le cadre des les pousser à développer davantage leurs méthodes et procédures de bonne gestion et de production (qualité), une prime est octroyée aux entreprises agricoles et de pêche réalisant des opérations se rapportant à des études de promotion de nouveaux produits ou de nouveaux systèmes de production, la réalisation ou l'essai de nouveaux procédés ou recherches appliquées s'y rapportant et l'acquisition d'équipements scientifiques de laboratoire pour la réalisation d'opérations de recherche. Cette prime d'investissement est accordée dans le cadre d'un contrat programme et fixée à 50% du coût total avec un plafond de 25.000 DT pour les études et 50 % du coût total avec un plafond de 100.000 DT (d'après l'UTAP), pour les autres opérations de recherche- développement