Le Bureau national du Syndicat tunisien des propriétaires de pharmacies privées a lancé ce lundi un appel aux autorités compétentes pour intervenir en raison du non-paiement d'une partie des créances dues par la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM) aux pharmaciens, malgré la disponibilité de liquidités suite au recouvrement des cotisations trimestrielles. La CNAM retarde les paiements sans justification Le syndicat a déclaré dans un communiqué que la CNAM avait adopté une mesure de non-paiement injustifiée, en refusant de régler certaines dettes envers les pharmaciens, sans base légale ni justification logique. Ce comportement constitue, selon le syndicat, une dérive grave par rapport aux principes de gestion du service public et un manquement aux conventions et lois en vigueur. Appel au gouvernement et au ministère des Affaires sociales Le syndicat a invité la Présidence du gouvernement et le Ministère des Affaires sociales à assumer pleinement leurs responsabilités et à intervenir rapidement pour mettre fin à ce "déraisonnement administratif", précisant qu'il se réserve le droit de prendre toutes les mesures légales et institutionnelles nécessaires pour défendre la dignité de la profession et les droits de ses membres. Une précédente inquiétante pour l'administration tunisienne Le syndicat considère que cette situation représente une précédente inquiétante dans l'histoire de l'administration tunisienne, révélant un désengagement de la CNAM vis-à-vis de ses obligations sociales. Il s'agit, selon eux, d'une déclaration implicite d'abandon du système du payeur tiers, qui reste pourtant soutenu par les sacrifices des pharmaciens. Le syndicat plaide pour un dialogue constructif Le syndicat a averti que la poursuite de cette approche pourrait creuser le fossé entre les institutions et les citoyens et ébranler la confiance dans la neutralité de l'administration. Il a conclu en soulignant que la véritable réforme ne peut se faire que par un dialogue sérieux, conduisant à des mesures concrètes pour préserver le système de santé et la confiance des citoyens.