Tunis-Le Temps - La victime, une octogénaire habitait seule à El Menzah, mais elle était en contact avec les membres de sa famille qui ne manquaient de venir lui rendre visite. Elle était dynamique malgré son âge et bien contente d'être autonome, et de compter sur elle-même. Elle était également bien lucide et savait prendre toutes les précautions nécessaires afin d'éviter les embûches et les problèmes qui viendraient troubler sa quiétude et affecter sa sérénité. Elle aimait mettre de l'ordre dans sa maison, ce qui lui permettait de bouger et de se dégourdir les jambes et de changer d'air et d'ambiance. Cependant, pour les travaux qui la dépassaient, tels que des travaux de maçonnerie, de jardinage ou de plomberie, elle avait recours à des spécialistes en la matière. Elle fit ainsi appel à un menuisier pour des travaux à la maison, et celui-ci accomplit le travail qui lui était demandé avec satisfaction. Cependant il remarqua au moment où il réclama son dû, que l'octogénaire mettait l'argent avec des bijoux dans une caissette dont il repéra discrètement l'emplacement. Il revint le même jour, pour s'introduire subrepticement dans la maison de la pauvre dame et faire main basse sur la caissette, avant de disparaître des lieux aussi vite qu'il s'était introduit. Mais poussé par sa cupidité il décida d'y revenir afin de commettre un cambriolage qui lui permettrait d'avoir davantage de butin. Il recourut cette fois-ci à une tierce personne pour l'aider dans sa vile besogne. Le jour des faits les deux complices s'introduisirent chez l'octogénaire après avoir fracturé la porte d'entrée. La victime était au salon et était tout étonnée de voir le menuisier en face d'elle. Elle n'eut cependant pas le temps de réaliser ce qui arrivait, car le menuisier lui porta, sans crier gare, plusieurs coups à la tête, avec l'arrache-clou dont il s'était muni pour fracturer la porte d'entrée. Alors que l'octogénaire était sans connaissance, gisant dans une mare de sang, le menuisier et son complice firent main basse sur moult objets ainsi qu'une somme d'argent, avant de disparaître. Arrêtés, les deux malfaiteurs reconnurent leur forfait au cours de l'enquête préliminaire. Le menuisier reconnut qu'il eut l'intention de cambrioler les lieux depuis le jour où il repéra l'endroit où la caissette était rangée. Il déclara également qu'il fit part de cette intention à son complice. Cependant, lequel des deux a frappé la victime sur la tête ? La question reste posée, car ils étaient muni chacun d'un arrache-clou. Quoi qu'il en soit, le tribunal devant lequel ils viennent de comparaître, renvoya l'affaire à une date ultérieure afin de permettre à l'avocat des accusés de réunir les éléments de sa défense.