C'est une minute après le temps réglementaire que le Club Africain a finalement sauvé la mise. Il a failli perdre beaucoup de ses illusions pour le titre. Mais son égalisation in extremis n'a pas eu cette seule conséquence. Du coup, l'Etoile a perdu le bénéfice de deux points qui l'auraient rapproché de l'Espérance. C'est finalement cette dernière qui s'en sort après la 2ème journée retour avec le plus d'avantage. N'ayant pu battre samedi le CSSfaxien à Sfax, mais préservant ses propres buts, elle dut abandonner deux points que l'Etoile et le Club Africain lui rendirent 24 heures après. Rien n'est donc changé sauf qu'on a parcouru une étape de plus. Cette journée a eu cette caractéristique d'imposer l'attente. Quatre autres nuls ont été enregistrés en dehors de celui de Radès, ce qui a figé partiellement le tableau. Les deux seuls vainqueurs de la journée n'étaient ni candidats aux avant-postes ni menacés par la zone rouge. Mais, ils ont gagné énormément des places au classement. Le Stade Tunisien a peiné pour avoir raison d'une Jendouba coriace après une partie d'un niveau moins que moyen. Mais c'est le CSHLif qui mérite la palme pour sa victoire à Monastir. C'est la troisième en quatre journées, ce qui lui vaut la cinquième place au classement en compagnie de l'autre vainqueur, le Stade Tunisien. Ailleurs, l'ESHSousse s'est débattu en vain pour se réconcilier avec les succès. Il n'a pu que partager le nul avec un valeureux El Gaouafel. Kasserine, de même n'a pu qu'effacer le but qu'il encaissa en début de match face à Béja. Il lui reste néanmoins de partager la dernière place avec Jendouba pour consolation. Des nuls, il y en a à profusion, puisque déjà samedi, le CAB et l'Avenir en ont produit un. Huit buts pour sept matches, c'est la preuve que la peur a commencé à dicter sa loi ! Hier, on disait ici même que désormais l'alliance objective va faire des siennes. Hier encore, ce fut le Club Africain qui pour gagner un point a fait perdre à l'Etoile deux par rapport à l'Espérance. Il aurait pu faire mieux à Radès quand tout au long d'une mi-temps il asphyxia l'Etoile sans pour autant la faire plier. Car, dans la fièvre de la course-poursuite on n'a pensé qu'à marquer sans donner aux moyens d'y parvenir tous leurs droits. Exactement ce qui s'est passé un peu partout et en premier lieu à Sfax samedi. Une journée qui ne fait pas bouger le compteur est toujours ennuyeuse mais vue d'un certain côté, celle de ce week-end ne nous a pas laissés indifférents.