Israël défie encore une fois la Communauté internationale et fait fi d'une autre résolution de l'ONU, la 1860 qui « appelle à un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant à un retrait des forces israéliennes de Gaza ». Ce n'est pas surprenant de la part d'Israël et c'est même dans le fil droit de sa ligne de conduite basée sur la pratique sans vergogne du terrorisme d'Etat et le mépris du droit et des conventions internationales. Le monde est témoin de son refus constant d'appliquer des résolutions de l'ONU et des arrêts de la Cour Internationale de La Haye, jugeant illégale la construction du mur de séparation qu'il est en train d'ériger en Cisjordanie. Il est, également, témoin de son occupation illégale des territoires palestiniens, des guerres d'expansion qu'il a lancées depuis sa création et de l'invasion barbare du Liban en 1982, suivie du massacre de Sabra et Chatila, où furent assassinés des centaines de Palestiniens. Mais aussi de la politique de terreur qu'Israël exerce sur la population palestinienne des territoires occupés et qui atteint les limites de l'horreur avec l'agression contre Gaza et le cortège de crimes qui y sont perpétrés depuis trois semaines. La classe politique à Tel-Aviv refuse tout cessez-le-feu parce que dit-on, elle n'a pas atteint les objectifs pour lesquels elle a lancé sa machine de guerre contre les Palestiniens de Gaza. Faire cesser les tirs de roquettes artisanales sur le Sud d'Israël n'est, d'après les analystes, qu'un prétexte. La vérité est que cette offensive meurtrière était préparée depuis longtemps et que son timing a été minutieusement choisi. D'abord, restaurer la force de dissuasion de l'armée israélienne sérieusement ébranlée après l'échec cuisant de 2006 au Liban et donner un coup de pouce aux ténors politiques au gouvernement à Tel-Aviv en prévision des législatives de février 2009. Car, la pratique montre que le candidat qui se montre le plus implacable à l'égard des Palestiniens a le plus de chances d'emporter les suffrages. Mais surtout agir avant le départ du président américain Bush et l'arrivée de son successeur Obama que les Israéliens trouvent « pro-palestinien ». La tragédie qu'endure la population palestinienne à Gaza risque de perdurer alors que même la vague d'indignation dans les capitales du monde n'a pas suffi à infléchir le gouvernement d'un Etat qui se targue d'être un avant-poste du monde dit libre dans la région alors qu'en réalité, il n'est qu'un Etat hors-la-loi.