Comme à l'accoutumée, le conseil d'administration de la Banque Centrale tenu avant-hier a passé en revue l'évolution de la conjoncture nationale au cours de l'année 2008. la baisse de l'exportation et de la production industrielle pour certains secteurs, la contraction de la hausse des prix à la consommation familiale et l'excédent de la liquidité bancaire sont les principaux constats de la conjoncture nationale. « L'environnement international s'est caractérisé, durant le mois de janvier 2009, par une nette détérioration de la situation économique sous l'effet de l'aggravation de la crise financière et économique mondiale, surtout dans les pays industrialisés, et un repli des indices boursiers, en plus de la volatilité des marchés des changes. Dans ce contexte de récession économique, notamment dans les pays développés, qui a entraîné un accroissement sensible des taux de chômage, plusieurs gouvernements surtout dans les pays industrialisés, ont adopté des programmes supplémentaires de sauvetage économique et financier. Malgré ces programmes, et au vu des dernières prévisions du Fonds Monétaire International, la croissance mondiale pour l'année en cours ne devrait pas dépasser 0,5% contre un taux de 3,4% estimé pour l'année 2008. En effet, tous les pays industrialisés sont désormais entrés en récession, et la Zone euro connaîtra une croissance négative de 2% en moyenne. En ce qui concerne l'économie nationale, et après des résultats dans l'ensemble positifs pour l'année 2008, le recul de la demande mondiale, enregistré au cours des trois derniers mois, s'est répercuté sur l'activité économique, notamment sur certains secteurs exportateurs à l'instar du textile et habillement et des industries mécaniques et électriques qui ont connu une contraction des exportations et de la production. Afin de limiter les effets négatifs de la crise financière mondiale sur le rythme de la croissance, les exportations et l'emploi, un ensemble de mesures conjoncturelles à caractère financier et social ont été décidées pour soutenir les entreprises, en plus de mesures structurelles visant la relance économique et la consolidation de la compétitivité qui constitue le défi essentiel pour permettre à l'économie de résister aux évolutions de la conjoncture économique mondiale. Dans ce cadre, les secteurs du transport et des nouvelles technologies d'information et de communication ont bénéficié de programmes additionnels pour mobiliser les capacités existantes et soutenir les différents secteurs productifs. Sur le plan monétaire, la masse monétaire (M3) et les concours à l'économie ont progressé, en 2008, de 13,4% et 13,7%, respectivement, et l'excédent de liquidité bancaire s'est consolidé de nouveau au cours du mois de janvier 2009, après avoir accusé un repli durant le dernier trimestre de l'année écoulée. En ce qui concerne l'évolution des prix, le taux d'inflation a atteint 5% pour l'ensemble de l'année 2008 contre 3,2% en 2007, étant signalé la contraction de la hausse des prix au cours de la dernière période et qui devrait se poursuivre pour les prochains mois. Le Conseil d'Administration a décidé de poursuivre une politique monétaire adéquate pour soutenir l'entreprise économique en fournissant la liquidité suffisante, tout en prenant en considération l'évolution des différents indicateurs économiques, et en particulier le niveau de l'inflation ».