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Mi-figue, mi-raisin chez nous
Rapport « Doing Business » sur la souplesse de la législation de travail
Publié dans Le Temps le 05 - 02 - 2009

La souplesse ou la rigidité de la législation de travail figure parmi les indicateurs de base déterminants la facilité de faire des affaires dans 181 pays couverts par le rapport « Doing Business ». La Tunisie a été classée 113ème mondiale et 13ème pays arabe en terme d'embauche et de licenciement de travailleurs.
Le choix d'investissement dans un pays ou un autre dépend entre autres de l'environnement réglementaire du marché du travail dans le pays d'accueil. Dans n'importe quel point du globe, l'investisseur étranger veut le beurre et l'argent du beurre. Il cherche un site compétitif, un climat d'affaires encourageant, des avantages fiscaux et financiers mais également une législation de travail souple. L'abondance de la main-d'œuvre tunisienne à bas prix a toujours été une motivation nécessaire mais pas suffisante à la délocalisation d'entreprises étrangères en Tunisie. La flexibilité de travail, la souplesse dans les procédures d'embauche ou de licenciement sont souvent les bienvenus. Des contrats provisoires sans attribution de tâches spécifiques, faciles à négocier, à élaborer et à résilier. C'est ce que les Américains appellent : la flexibilité de l'emploi. Une main-d'œuvre bon marché et un contrat à la mesure de leurs besoins, en somme.
Ainsi, cinq indices auxiliaires sont retenus pour le calcul de l'indice composite : il s'agit de la difficulté d'embauche ou de recrutement, la rigidité des heures de travail, la rigidité du licenciement, la difficulté de nomination et le coût du licenciement.
En matière de difficulté d'embauche et sur une fourchette de 0% à 79%, la Tunisie obtient 28%, sachant que 0% dénote d'un degré de souplesse élevé en matière de législation de travail. Le Bahreïn, le Koweït, l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes-Unis, Qatar et l'Egypte sont les pays arabes bénéficiant de la législation de travail la plus souple. Autrement dit, les contrats provisoires de travail signés dans ces pays sont flexibles et de longue durée (une période supérieure à 5 ans) et la part du Salaire Minimum Garanti constitue le 1/4 ou 25% de la valeur ajoutée pour un employé. Ces conditions sont plutôt encourageantes pour les investisseurs. Mais sont-elles favorables aux employés ?.

La Tunisie, pays arabe ayant la politique de licenciement la plus rigide
S'agissant de l'indicateur retraçant la rigidité des heures de travail, la Tunisie a obtenu le pourcentage 40% pour une échelle allant de 0% à 80% où 0% montre une souplesse des heures de travail ou encore une facilité d'augmenter ou de réduire les heures de travail selon la saisonnalité et les besoins de l'employeur. Avec un taux de 40%, les heures de travail sont ni trop souples ni trop rigides en Tunisie.
Un autre indicateur a été retenu pour apprécier la législation de travail dans le monde, il s'agit de la difficulté de licenciement. La Tunisie a été classée parmi les pays arabes ayant une politique de licenciement la plus rigide. Oman, le Koweït, l'Arabie-Saoudite et les Emirats-Arabes-Unis sont les pays ayant la politique de licenciement la plus souple. Autrement-dit, les travailleurs peuvent être mis à la porte facilement. L'employeur n'a pas besoin d'avoir l'approbation de l'Union des travailleurs ou du ministère de l'Emploi.
Pour ce qui est enfin du coût du licenciement, il est jugé très élevé dans la majorité des pays arabes. En comparaison avec d'autres pays comme le Maroc et l'Egypte, le Soudan, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis, le coût du licenciement n'est pas très élevé en Tunisie. Le coût du licenciement est estimé à un salaire de 17 semaines en Tunisie contre un salaire de 132 semaines en Egypte. Par contre en Irak, l'employeur ne paie rien à son ou à ses employés en cas de licenciement abusif ou autre.
Selon cette étude et ce benchmarking entre les différents pays arabes, les pays les plus riches ont une législation de travail plus souple qui profite aux investisseurs et aux détenteurs de fonds et ce, au détriment des employés. Notons que la teneur de ce rapport est relative. En Tunisie, le coût du licenciement est sans doute plus cher. Nous y reviendrons.


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