La capitale Aghlabide connaît depuis de nombreux mois une activité des plus intenses pour se faire belle et à la hauteur des festivités culturelles et autres qu'elle accueille à partir de 8 mars prochain, en tant que capitale de la culture islamique 2009. Il s'agit là d'un événement grandiose, à la hauteur de l'attente et de l'ambition des citoyens de toute la région y compris ceux des délégations en dehors du chef lieu Kairouan. Les projets réalisés ou en cours de réalisation sont nombreux, variés et touchent à tous les domaines à commencer par celui de l'infrastructure routière. La route reliant El Baten (Kairouan nord) à Skander (Ousseltia) en passant par la localité de Aïn Jelloula est déjà en cours de réhabilitation. Sa réfection fera éviter, sûrement, de nombreux accidents aux usagers. Mais ce qui attire tout particulièrement l'attention, ce sont les nombreux projets environnementaux réalisés, ou programmés qui commencent à changer le cadre de vie de la ville. A commencer par la station d'épuration de Dhraâ Tammar qui est fin prête et qui est entrée en exploitation pour un coût total de 17 millions de dinars (construction et équipement). Déjà, ses eaux traitées et épeurées (un traitement tertiaire très coûteux notamment en énergie) sont mises à la disposition des exploitants agricoles de la zone. Hélas, la canalisation nécessaire pour l'acheminement de ces eaux en grandes quantités (18 mille m3/ jour) n'est pas encore prête. Le ministre de l'Environnement, en visite de travail, mardi dernier, dans le gouvernorat a mis l'accent sur l'importance vitale de la réutilisation des eaux épurées, dans le domaine agricole notamment dans la région de Kairouan, région caractérisée par un climat aride et semi-aride et qui a besoin d'une mobilisation des ressources hydriques conventionnelles et non conventionnelles à la fois. La décharge contrôlée des déchets ménagers et assimilés entrée en exploitation à El Baten au cours du mois de juillet dernier constitue, la cerise sur le gâteau environnemental de ce gouvernorat qui a enregistré des investissements dans le secteur environnemental de l'ordre de 3,5 millions de dinars. La nouvelle décharge est mise à la disposition de douze municipalités et est gérée par une société privée.
Bientôt un parc urbain de 5 ha à Raccada De nombreux projets d'embellissement urbain pour un coût de 550 mille dinars sont en cours de réalisation dans le cadre de l'événement de Kairouan capitale de la culture islamique 2009. Il s'agit notamment de l'aménagement des jardins d'Al Amira et de Siouri tout près de la grande mosquée Okba, de l'espace entourant les bassins des Aghlabides ce monument historique important qui mérite plus d'attention notamment en ce qui concerne ses jardins et ses espaces verts. Pour les projets environnementaux à venir citons celui relatif à la réalisation d'un parc urbain de 5 hectares à Raccada, qui aidera à promouvoir toute la zone universitaire scolaire (14 000 étudiants et élèves) et touristique.
Mise en place d'une décharge de margine D'autre part, le ministère de l'Environnement et du Développement durable, a annoncé que la mise en place d'une décharge de margine verra le jour incessamment avec le concours des parties concernées. Ce que a d'ailleurs attiré l'attention à sujet ce sont les programmes du ministère visant à garantir la gestion durable des ressources naturelles et les promotions des techniques agricoles biologiques, en l'occurrence l'agriculture biologique et la promotion des produits du terroir. En effet, une discussion a porté sur la gestion de margine en vue de sa valorisation agricole pour la fertilisation des sols et la production des bio-énergies via la méthanisation. Ce qui permettra de résoudre un problème colloral dans une région classée deuxième du pays en production oléicole. D'ailleurs la labellisation de certains produits de terroirs exploitables dans la région se fera d'après le ministre en accordant à ces produits le label biologique que le ministère de l'Environnement a instauré récemment. Ce qui cadre bien avec Kairouan capitale de la Culture islamique, puisqu'on peut ajouter à cette belle région... Kairouan, richesses naturelles biologique, et produits de terroir à valeur ajoutée.