Lors d'une ronde de routine dans les rues de la Capitale, les agents de la police remarquèrent un jeune homme à la démarche titubante, et au comportement pour le moins douteux. Interpellé pour vérification d'identité, le jeune homme était dans l'incapacité de prononcer un seul mot, c'est pour cela qu'il fut emmené au poste où il fut soumis à un test, lequel s'avéra positif. Soumis à un interrogatoire serré, il reconnut être consommateur de stupéfiant, toutefois il tergiversa concernant le dealer, auprès duquel il s'approvisionnait, et avança le nom d'une personne qu'il désigna en tant que fournisseur. Celui-ci s'avéra être un jeune homme qui a vécu en France. En rentrant au pays natal, il avait ouvert une boutique de vente de produits alimentaires située juste en face du poste de police, et était connu par les agents. Mis sous surveillance, le suspect n'a pas tardé à tomber dans un piège tendu par la police. Il avait sur lui une seringue, des sachets contenant de la drogue, et des comprimés psychotropes. Arrêté et interrogé, il tomba des nues, arguant que les comprimés et la seringue servaient pour son usage personnel, et qu'il n'avait jamais touché de près ou de loin à ce genre de trafic. Il affirma qu'il avait consommé de l'héroine, du temps où il était en France, et c'était pour cette raison qu'il fut expulsé de ce pays, après avoir purgé une peine de prison. En rentrant au pays lui, il s'est contenté de consommer les comprimés psychotropes par injection. Déféré devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, il réitéra sa déclaration, faite lors de l'interrogatoire. Son avocat affirma que son client a toujours nié être fournisseur de quoi que ce soit, et l'accusation n'est étayée par aucun preuve tangible, sauf les paroles les paroles du premier accusé. L'affaire a été mise en délibérée.