La cité Tahar Sfar d'Hammam-Lif est en émoi et vit pratiquement dans la terreur depuis le mercredi 4 février. Et les histoires les plus invraisemblables de fleurir ça et là et à longueur de journée. Trafic d'organes, magie noire, exploitation des petites à des fins mercantiles et peu avouables (traite de gamines), etc. En effet, ce mercredi et vers le coup de 14h la petite GC 15 ans, quitta son domicile pour se rendre comme de coutume à ses études. Une brillante élève du lycée secondaire d'Hammam-Lif selon le témoignage de tous ses professeurs que nous avons approchés. Elle était accompagnée par une camarade. Une voiture noire aux vitres fumées se serait arrêtée brutalement à leur niveau. La petite C aurait violemment frappée au visage et traînée de force à l'intérieur du véhicule. Son amie aurait pu ses jambes à son coup et échappa de justesse au triste sort réservé à C. les forces de l'ordre furent de suite averties et entamèrent les investigations d'usage avec toute la célérité requise. Le vendredi, un premier appel provenant d'une cabine publique de l'intérieur du pays, avec une voix masculine brutale : __L'inconnu : qui es tu ? __Le père : Le frère de la petite C __Non, elle n'a qu'un seul petit frère R. Qui es tu au juste ? __ Je suis son père. __Ta fille est chez nous ne t'en inquiète pas outre mesure. Et il raccrocha. Le dimanche toujours la même voix et toujours la même cabine : __Tu cherches toujours ta fille ? __Oui rendez la moi s'il vous plait et je ne vous poursuivrai point je le jure devant Dieu et sur la tête de mes deux enfants. __je te la passe ; un grésillement puis la voix comme qui dirait dans un tunnel et pas bien audible de la petite de chuchoter : je ne reviens pas (menich mrawha). Et la communication de s'interrompre de nouveau. La petite a -t-elle été droguée ou menacée pour prononcer ces deux terribles petits mots ? Les enquêteurs font tout ce qui est en leur possible pour élucider ce mystère et d'en tirer au clair les tenants et aboutissants. Entre temps, l'unique frère cadet se refuse de quitter la maison et de rallier son lycée, les camarades et les enseignants sont dans la consternation et bien sûr les parents endeuillés ne vivent que dans l'attente de la sonnerie du téléphone. Tout le quartier, cela va sans dire, est mobilisé pour le soutien moral de la malheureuse famille. Nous y reviendrons.