Trêve à Gaza : Olmert fait des consultations Le Temps-Agences - Le gouvernement palestinien du président Mahmoud Abbas a annoncé hier qu'il avait commencé à verser de l'argent aux habitants de la bande de Gaza qui ont perdu leurs foyers dans l'agression israélienne du mois dernier. En conséquence, a dit son Premier ministre Salam Fayyad, le gouvernement ne dispose pas de fonds suffisants pour payer les salaires des fonctionnaires, en Cisjordanie occupée comme dans la bande de Gaza contrôlée par le mouvement Hamas. Les employés de la fonction publique ont décrété une grève en raison du non-paiement des salaires au début du mois. La situation impose un difficile exercice d'équilibre pour Fayyad, qui doit diriger un gouvernement tributaire de l'aide extérieure mais tient aussi à prendre la tête des efforts de reconstruction à Gaza pour marginaliser le Hamas. Le Hamas a lui aussi commencé à effectuer des versements partiels aux Palestiniens privés de foyer depuis la guerre de 22 jours qui a pris fin avec un cessez-le-feu le 18 janvier. "On ne sait pas quand nous recevrons de l'argent des donateurs. Je n'avancerai donc pas de date où il me sera possible de verser les salaires", a dit Fayyad aux journalistes à Ramallah, où siège son gouvernement. Environ 5.000 habitations ont été détruites, de même que des routes, des ponts et des bâtiments officiels, en trois semaines de bombardements qui ont causé la mort de 1.300 Palestiniens. Le coût de la reconstruction est estimé à deux milliards de dollars au moins. Fayyad a reçu ce mois-ci de quoi commencer à indemniser les Gazaouis, le Premier ministre israélien Ehud Olmert ayant approuvé le transfert de 175 millions de shekels (43 millions de dollars) de Cisjordanie vers la bande de Gaza. Des collaborateurs d'Olmert ont indiqué que ces fonds appartenaient aux Palestiniens et ne serviraient pas à financer le Hamas, que les pays occidentaux boycottent en raison de son refus de reconnaître Israël et de renoncer à la violence. --------------------- Trêve à Gaza : Olmert fait des consultations
Le Temps-Agences - Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a méné hier des consultations avec les principaux responsables politiques sur une trêve dans la bande de Gaza avec le Hamas, la conditionnant à la libération du soldat Gilad Shalit. Israël semble avoir durci sa position dans les tractations menées par l'intermédiaire de l'Egypte, après des déclarations de responsables du Hamas tout au long de la semaine laissant croire à l'imminence d'un accord. Israël exigeait auparavant uniquement des "progrès" dans les tractations en vue d'un échange de prisonniers qui permettrait de libérer le soldat. Le Premier ministre a rencontré dans l'après-midi à son bureau à Al Qods le ministre de la Défense Ehud Barak et la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, ainsi que le négociateur israélien Amos Gilad, selon une source gouvernementale. Selon cette source, une décision devrait être arrêtée prochainement puis présentée au cabinet de sécurité restreint, qui doit se réunir cette semaine. Olmert devait également s'entretenir avec le chef du principal parti d'opposition de droite Benjamin Netanyahu, favori pour former le prochain gouvernement à la suite des récentes élections législatives. "Le gouvernement doit tenir compte de la nouvelle situation (politique) et des résultats des élections", a expliqué Olmert lors de la réunion hebdomadaire du cabinet à Al Qods. Selon le journal israélien Maariv, Netanyahu est "totalement opposé" à une trêve avec le Hamas qui contrôle Gaza. Après la réunion hebdomadaire du gouvernement, plusieurs ministres ont réitéré la position exprimée samedi par Olmert. "Il n'est pas question de rouvrir les points de passage sans que Shalit soit libéré", a affirmé à la presse Meir Sheetrit, le ministre israélien de l'Intérieur. "Il est temps de libérer Shalit et il n'y a aucune raison de repousser cette libération", a-t-il insisté. Shalom Simhon, ministre de l'Agriculture, a de son côté menacé d'une nouvelle opération militaire à Gaza. "Notre gouvernement n'a rien à perdre. Celui qui ne comprend pas par la voie de la raison, il comprendra par celle de la force", a-t-il dit. Le Hamas a toutefois fait savoir que, selon lui, la libération de Shalit était liée à l'élargissement de prisonniers palestiniens détenus en Israël et non à l'ouverture des points de passage, comme souhaité par Israël. "Il n'existe aucun lien entre les deux dossiers" de la libération du soldat et de l'ouverture des frontières de Gaza, a déclaré samedi le porte-parole de l'administration du Hamas à Gaza, Taher al-Nounou. Soufflant le chaud et le froid, le Hamas a laissé planer le doute sur le fait que le soldat soit toujours en vie. "Je n'ai pas d'informations suffisantes. Peut-être que Shalit fait partie des enfants morts. Réellement je ne sais pas", a affirmé au journal arabe Al-Hayat, basé à Londres, le numéro deux du Hamas Moussa Abou Marzouk. Samedi, le Hamas avait accusé Israël d'empêcher la conclusion d'une trêve après être revenu sur ses positions concernant la durée d'un éventuel accord.