La cour d'appel a eu à juger récemment une affaire de vol à main armée dont le protagoniste est un jeune homme. Il s'agit dans cette affaire d'un dangereux truand, qui faisait sa propre loi dans son quartier. Les voisins avaient peur de lui. Ils n'osaient pas s'opposer à lui et préféraient garder le silence et subir ses abus et ses agissements. Les petits comme les grands, les hommes comme les femmes souffraient le martyre. Et rares étaient ceux qui osaient s'aventurer après dix neuf heures dans les rues du quartier. Ce dangereux criminel s'installait tous les soirs en pleine rue où il organisait des beuveries. Gare, cependant, à celui qui osait s'interposer. Armes blanches et force physique étaient les armes de menace dont disposait le truand pour tenir tranquille ses rivaux. Toujours est-il que les vraies victimes de ce truand étaient ce couple qui a longuement, subi les dépassements de celui-ci. En effet, et quand bon lui semblait, il se rendait au domicile du couple obligeant l'époux à quitter les lieux avant de s'isoler avec sa femme et abuser d'elle. Ces visites nocturnes dureront presque toute une année avant que l'époux ne décide de réagir en alertant les agents de la Garde Nationale de La Soukra. Une enquête fut ouverte. Après plusieurs semaines d'investigations, les auxiliaires de la justice ont réussi à prendre en flagrant délit le dangereux malfrat. Traduit devant le tribunal de première instance de Tunis, l'accusé a écopé de dix ans de prison. Interjetant appel, il a comparu devant la cour pour demander la clémence. Son avocat soutint dans sa plaidoirie que son client regrettait son acte et sollicita des juges d'atténuer la condamnation de la première instance. L'affaire a été mise en délibérée