La quatrième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger hier une affaire de parricide, dans laquelle était impliqué un jeune homme. Dans un quartier populaire de la capitale, un jeune homme habite avec ses parents. Pour des raisons financières, vu qu'il était en chômage, il n'a pas quitté le domicile familial alors qu'il est marié et père de deux enfants. Son père qui était journalier de son état, trimait dur pour assurer une rente tout juste suffisante pour acheter de temps en temps quelques vêtements, des cigarettes et de lui payer de temps à autre quelques bières. Le fils gâté trouva dans l'alcool un refuge pour noyer son chagrin. Pourtant et malgré le peu de moyens dont il disposait, son père lui avait promis de l'aider financièrement à quitter clandestinement le pays, croyant qu'il va résoudre le problème de son fils, accro en alcool et en drogue. Mais le temps passait et rien n'est apparu à l'horizon, pourtant que le père avait vendu sa propre maison à El Kabbaria. Le fils croyait que son père avait négligé l'affaire. Avec le temps, la charge du fils a commencé à peser lourd sur le père. Et le fils continuait à boire au point de perdre le sens de la mesure. En outre, il devint de plus en plus violent avec ses parents, qui tous les soirs, avaient leur lot de coups de poings. C'est en s'adressant à son fils par des propos d'un père voulant que son enfant retrouve le droit chemin, que le pauvre géniteur allait recevoir en retour une raclée du fils indigne qui n'a pas épargné son propre père en le sommant de quitter sa chambre au plus vite. Frappé par l'arrogance et le manque de respect de son fils, le père a tenté de lui faire rappeler les liens de paternité. Mais, le rejeton s'est déchaîné portant plusieurs coups de poing à son père qui a perdu l'équilibre percutant de plein fouet la table de nuit, et finit par perdre connaissance. Il fut transporté d'urgence dans un hôpital de la place où il rendit l'âme. Sa mort est due à une hémorragie cérébrale, selon le rapport du médecin légiste. Arrêté, le fils déclara qu'il n'avait pas l'intention de tuer son père et qu'il avait agi sous l'effet de l'alcool et de la drogue. Même son avocat avait décrit son client « d'ingrat » et affirma au juge que celui-ci avait agi sous l'effet de la drogue et qu'il était sujet à des troubles psychiatriques, sollicitant de considérer les faits comme étant des violences graves qui ont causé la mort sans l'intention de la donner. Après délibérations le fils indigne a été condamné à la perpétuité.