* A bus de confiance C'est un fâcheux drame que celui qui eut lieu, l'été dernier, au cours d'une fête de mariage dans la banlieue Ouest de Tunis. Les présents avaient entamé la cérémonie par des chants et des danses, en attendant l'arrivée des mariés. C'était une ambiance de joie, où les fêtards étaient venus nombreux pour passer un moment agréable, laissant libre cours à leurs corps pour des expressions corporelles qui, au gré des rythmes, leur permettaient d'exorciser leurs dons d'artiste et de se libérer de tout refoulement et angoisse. Mais, hélas un évènement inattendu allait gâcher la fête. Parmi les jeunes qui dansaient, une prise de bec eut lieu entre deux d'entre eux et qui dégénéra en rixe. De fil en aiguille et après des échanges d'insultes ils en vinrent aux mains. Sur le moment, ils furent séparés par d'autres jeunes qui voulaient éviter un scandale et mettre fin à cette bagarre. Cependant l'un des deux antagonistes revint quelque temps après avoir quitté les lieux. Il était furieux et dans tous ses états et allait vers son rival. Sans crier gare, il lui asséna un violent coup dans le dos avec un couteau de cuisine. La victime a été transportée à l'hôpital où il fut opérée et a été sauvée d'une mort certaine. Le coupable se constitua prisonnier au poste de police. Une enquête a été ouverte et l'agresseur reconnut les faits qu'ils lui étaient reprochés, en faisant part de ses regrets. Il a fait l'objet d'un mandat de dépôt et il comparaîtra bientôt devant un tribunal.
A bus de confiance La onzième chambre de la cour d'appel de Tunis a examiné dernièrement une affaire d'escroquerie et d'abus de confiance, faux et usage de faux dans laquelle sont impliquées trois personnes dont une femme. Cette affaire a éclaté suite à une plainte déposée par un chef d'entreprise qui a accusé trois de ses employés d'avoir dérobé et falsifié des chèques tirés sur le compte de son établissement. Les suspects, qui occupaient respectivement les postes d'agent commercial, de comptable et de coursier, ont réussi à s'approprier une importante somme d'argent en encaissant les montants de plusieurs factures dont ils ont détourné les règlements à leurs propres comptes. Lors d'un contrôle de routine à la fin du mois, le directeur comptable de l'entreprise a relevé des incohérences et une enquête a été ouverte. Les trois suspects ont été interpellés et interrogés. Ils ont avoué les faits et ont demandé pardon. Ils ont été inculpés et traduits devant le tribunal de première instance de Tunis où ils ont écopé de cinq ans de prison chacun. Ils interjetèrent appel. Ce recours a été examiné mercredi dernier par la cour d'appel. Les accusés ont été entendus une deuxième fois. Le premier accusé a déclaré qu'il a découvert que deux de ses collègues procédaient à la falsification de plusieurs comptes de clients de l'entreprise avant d'en encaisser les montants de plusieurs factures. Pour s'assurer de son silence, les deux autres inculpés lui auraient proposé de s'associer à eux avant de faire main basse sur douze autres factures pour en encaisser les montants. Les deux autres inculpés ont reconnu leur forfait en précisant qu'ils ont régularisé leur situation avec l'entreprise, en payant le manque à gagner de celle-ci. L'affaire a été mise en délibéré.