La jeune dame de trente-cinq ans vivait paisiblement avec son mari et ses deux enfants de huit et de six ans. Elle ne vivait certes pas dans le luxe, mais, elle ne connaissait pas des fins de mois difficiles. Le ménage était même parvenu à acheter une voiture neuve évitant ainsi les éventuels désagréments du transport en commun. C'était le prototype d'une famille de classe moyenne qui alternait le bon et le moins bon jusqu'au jour où ladite dame rencontra dans un mariage le frère émigré de sa collègue de travail. Celle-ci l'a invitée à monter avec elle dans la splendide voiture de l'émigré pour un tour avec les voitures du cortège nuptial. La jeune dame n'avait jamais ressenti une telle splendeur et elle était émerveillée par le rythme luxueux de la vie que menait ce jeune homme. Célibataire endurci, il avait compris, dès les premiers échanges, les points faibles de cette dame qui était d'une beauté attrayante. Pour faire de plus amples connaissances, l'émigré commença par avoir son numéro de portable et s'est inventé un prétexte pour la rencontrer. Il avait un dossier d'un prêt d'achat de logement et il lui a demandé de l'aider dans la préparation de la paperasse. Entre-temps, il n'avait pas cessé de lui offrir des cadeaux de grande valeur, pour les services rendus. Ce manège a pris une quinzaine de jours et s'est terminé par la remise des clés de la nouvelle demeure qu'il fallait meubler. La jeune dame n'a pas vu d'inconvénient à faire le tour des magasins avec le bonhomme, seule ou en compagnie de la sœur de ce dernier, pour le choix des meubles. Elle agissait comme étant une personne concernée et elle était là le jour de la réception de la chambre à coucher. C'était une belle pièce qu'elle avait choisie elle-même et elle n'a pas résisté à l'invitation de ce célibataire endurci pour l'essayer. Les deux tourtereaux s'étaient entre-temps, épris l'un de l'autre. Et depuis cette date, les deux amants se rencontraient régulièrement dans cette demeure et l'émigré entretenait son amie à coup de cadeaux de grande valeur. À la fin de l'été, la dame commença à avoir des nausées et des malaises. Elle alla voir un médecin qui suspecta une grossesse. Le gynécologue lui confirma le diagnostic qu'elle était enceinte de 18 semaines et que l'avortement était médicalement impossible et, de toutes façons, prohibé. Elle informa son mari de cette grossesse et ce dernier avala la pilule. Ce qui permit à la bonne dame, d'enregistrer le nouveau né au nom du mari bafoué dans son honneur. La vie poursuivit son cours et c'était par hasard que tout le manège fut découvert. Le bébé tombait malade et nécessitait une transfusion sanguine. Or, son groupe sanguin était complètement incompatible avec celui de son père. La découverte mit la puce à l'oreille de ce dernier qui était déjà surpris à l'annonce de la grossesse qui lui a été faite par son épouse. A ce moment-là, il n'y avait plus de doute et il procédait aux analyses d'usage qui ont confirmé que le bébé ne lui appartenait pas. Maîtrisant ses nerfs, il alla déposer une plainte auprès de la police. La jeune dame fût interpellée et inculpée d'adultère et de fausse déclaration à l'état civil. Un mandat d'amener a été émis contre l'émigré alors que la dame a été arrêtée et sera bientôt traduite devant la justice pour répondre de ses délits.