* Triste sort d'une étudiante * L'exorciste attente à la pudeur de sa cliente Le tribunal de première instance de Tunis vient d'examiner une affaire de viol dont a été victime une étudiante. La victime a été détournée sur le chemin du retour vers le domicile familial. Elle s'est retrouvée nez à nez avec des malfrats, complètement ivres, qui lui ont barré la route et l'ont emmenée de force vers un endroit désert dans les environs de Nâasen. Les malfrats ont complètement ignoré les cris stridents et désespérés de la jeune fille. Ils n'avaient qu'une idée en tête, celle d'abuser de leur proie qui n'avait pas pu échapper à son triste sort, malgré ses supplications et ses tentatives de défense de son honneur. Mais le rapport de force était très déséquilibré et les deux agresseurs ont réussi à violer la jeune fille. Après avoir assouvi leurs instincts bestiaux, ils la laissèrent dans un piteux état et ont pris la fuite. La victime s'est relevée péniblement pour se rendre au poste de police le plus proche et raconter aux agents les péripéties de l'agression qu'elle vient de subir. Elle a fourni aux agents les signalements des violeurs. Une enquête a été ouverte et les malfrats ont été rapidement arrêtés. Déférés devant le juge d'instruction, les agresseurs ont d'abord nié les faits, mais ont fini par reconnaître leur forfait après une confrontation avec la victime. Ils ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de leur forfait. À l'audience, l'un d'eux osa même affirmer qu'il connaissait la jeune étudiante et qu'il avait l'habitude de la raccompagner chez elle. Quant à leur avocat, il a demandé le report de l'affaire pour préparer les moyens de la défense. L'affaire a été reportée à une date ultérieure
L'exorciste attente à la pudeur de sa cliente Ayant perdu espoir de faire soigner ses évanouissements par des médecins qui lui ont prescrit plusieurs traitements sans succès, la patiente tenta sa chance auprès d'un voyant qui avait, lui assura-t-on, des dons surnaturels lui permettant de soigner des maladies de ce genre. Elle alla donc le voir et lui avait décrit le mal dont elle souffrait. Il devina tout de suite ce qu'elle avait au juste et en dressa les premiers diagnostics : « vous êtes habitée par un Djinn. Il vous faut des séances d'exorcisme », lui dit-il. Il lui demanda d'apporter du bkhour (encens) et de revenir une semaine plus tard. Lors de la deuxième séance, la dame âgée de 38 ans, fut priée par le voyant de restée déshabillée, afin de faciliter la sortie du Djinn. Elle fut étonnée par cette demande bizarre mais acquiesça, dans un premier temps, à la demande de l'exorciste. Elle se rétracta, ensuite, en s'apercevant que les attouchements qu'il était en train de faire, n'avait rien d'exorcisme et qu'il ne pouvait être qu'un imposteur animé du désir d'exploiter l'opportunité pour abuser d'elle. Elle repoussa l'imposteur, se rhabilla rapidement et alla dare-dare au poste de police le plus proche pour y relater sa mésaventure. Le voyant a été interpellé. Il a essayé de nier s'être adonné à de telles pratiques mais les contradictions dans son interrogatoire l'ont confondu. Il a en effet avoué avoir demandé à la victime de se déshabiller mais nia catégoriquement autre chose. Il fut toutefois inculpé d'attentat à la pudeur et a été arrêté. Il comparut dernièrement devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis où il nia les faits incriminés. Son avocat plaida l'absence de l'élément moral de l'infraction, excluant toute charge à l'égard de son client, auquel il requit l'acquittement. L'affaire a été mise en délibéré.