A quand la fin de la crise ? : une question qui suscite toujours l'intérêt de la communauté internationale. Jusque-là des trillions et des trillions de dollars ont été mobilisés pour financer les plans de relance et de soutien à la croissance internationale. Une croissance comme va bientôt être déclarée, par le Fonds Monétaire International, négative dans les trois marchés de la triade (Amérique, Europe et Asie) pour l'année 2009. Pour contrer les effets de la crise à court et à long-terme, les gouvernements ont pour la plupart joué la carte de la nationalisation, du protectionnisme déguisé favorisant ainsi l'endettement public pour subvenir aux besoins du cercle économique. Mais au cas où les politiques de relance sont vouées à l'échec, quelles en seraient les répercussions sur les ressources de financement des Etats?. L'Association des députés tunisiens a organisé hier un séminaire sur les répercussions de la crise. « Où va la crise ? » : Telle était l'interrogation. Ouvrant le débat, M.Foued Mebazaa a insisté sur l'importance de la veille au vu de la conjoncture internationale actuelle au moment où les acteurs internationaux s'apprêtent à prendre une décision unique tant sur le plan européen (au cours du mois de mars courant) que sur le plan du G20 (au mois d'avril). Il semble que l'incertitude règne quant à la durée de la crise. Mais ce qui est sûr c'est qu'il s'agit de la pire crise depuis 60 ans. Selon les prévisions du FMI (Fonds Monétaire International) le monde affichera en 2009 une croissance négative. « L'Union Européenne, les Etats-Unis et le Japon enregisteront des taux de croissance négatifs respectivement de 3%, 2,5% et de 5% », affirme M.Taoufik Baccar, Gouverneur de la BCT. Le Gouverneur n'exclut pas, par ailleurs, les risques de déflation qui peuvent frapper les marchés en raison de la récession économique qui vient en parallèle avec le fléchissement des prix. Actuellement, la succession des plans de relance adoptés de par le monde et dont le coût dépasse les 3000 milliards de dollars n'ont pas suffi à endiguer les effets de la crise notamment sur l'emploi et sur la croissance. M.Kacem Bousnina, président de l'Association des députés tunisiens a appelé à l'édification d'un nouveau système international dans le monde des affaires et des finances ; un système plus équillibé, plus équitable, plus rationnel et moins illégal, et moins contradictoire et injuste. En attendant l'érection d'un nouveau système économique et une nouvelle répartition des pouvoirs, les pays développés ont pour le moment opté pour l'intervention de l'Etat pour freiner les effets de la crise et sauver ce qui reste à sauver. « Le retour à une croissance efficiente et efficace n'est pas facile et ne sera pas pour bientôt », affirme M. Férid Ben Bouzid, le fondateur de la Banque d'affaires Maghrébine internationale. Nationalisation et protectionnisme refont de plus en plus surface sur la scène des politiques internationales. Même si certains pays veulent passer sous silence et avec hypocrisie leur passage d'un libéralisme radical à une politique protectionniste. Le problème qui se pose aujourd'hui est le suivant : les gouvernenments ont eu recours à l'endettement public pour sortir de la crise. Mais si les plans de relance échouent les flux de financement ne seront-ils pas pénalisés ?. Cette problématique a été posée par M.Bouzid qui a formulé l'espoir des PVD d'associer les plans de ralance internationaux ainsi que le rêve de voir l'intégration régionale maghrébine se concrétiser.