Depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche, le monde semble avoir amorcé des changements réels. Le Président américain a fait un départ au sprint pour faire oublier les aigreurs de l'administration Bush. Le vent semble lui être favorable puisque la France de Nicolas Sarkozy a décidé d'ouvrir la porte de l'Otan, cette organisation typiquement américaine, une porte claquée voilà quarante-trois ans par le Général De Gaulle. Celui-ci n'a pas hésité au nom de la souveraineté et de l'indépendance à congédier cette organisation créée il y a soixante ans pour contrer la menace soviétique. Cela, c'est du passé, et à quoi sert l'Otan, aujourd'hui ? On peut se demander si ce qu'on appelle l'Atlantisme a encore un sens lorsqu'il s'agit de s'allier avec une puissance devenue si progressiste. Y a-t-il danger ? Même les rapports entre Washington et Moscou sont passés de l'étape de guerre froide à celle des bons sentiments. Les valeurs gaulliennes semblent avoir fait leur temps. Il est temps d'enterrer les dinosaures d'autant plus que le monde est beaucoup plus dangereux qu'en 1966, c'est-à-dire depuis les attentats du 11 Septembre. La psychose terroriste est dans tous les esprits. Maintenant, la France veut se rapprocher davantage des Etats Unis et en même temps veut Européaniser l'Otan. Le projet peut paraître ambitieux car depuis la naissance de l'organisation en 1949 jusqu'à nos jours, rien n'a pu contrer l'hégémonie américaine sur l'alliance. Elle est et restera sous domination américaine. Les Etats-Unis sont et resteront les gendarmes du monde. Ils l'ont prouvé en Irak et veulent entraîner les Européens dans leur sillage en Afghanistan. Il faut s'habituer à une nouvelle vision du monde plus équilibrée, plus apaisée et plus juste, une vision suscitée par un Président américain plus réaliste. Il veut discuter avec les Talibans modérés car il sait que la guerre en Afghanistan n'est ni déjà gagnée ni perdue d'avance. Il fait tout pour que l'Amérique garde d'elle même ce qu'elle a de meilleur : la démocratie et la justice dans le monde, et bannisse ce qu'elle avait de pire : le régime arrogant de l'inégalité. Il lui faudra du temps pour régler l'addition que lui a léguée son prédécesseur.