* Rebondissement provoqué par l'émission "Al Hak Maâk". La télé-réalité a fait son effet mais le "Temps-réalité" l'avait fait contre vents et marées L'émission -Al Hak Maâk- de Tunisie 7 produite par –Cactus-, animée par Moëz Ben Gharbia avec comme consultants, entre autres, notre confrère Me Fethi El Mouldi et qui a été consacrée, jeudi 5 mars, en partie au phénomène de la construction anarchique et dont les participants ont traité de l'exemple de la démolition des maisons survenue le 13 juillet 2004, dans la région de Mnihla suite à une décision municipale. Des maisons dont la construction a été jugée illégale par la municipalité. Nous savons que le maire de cette localité a été demis de ses fonctions et qu'une commission a été constituée par l'administration de l'équipement et de l'habitat de l'Ariana pour enquêter sur cette affaire.
Connexion Rappelons que "le Temps" a enquêté sur cette affaire juste après la démolition des maisons et nous avons effectué un reportage le 30 juillet 2004 qui a repris tous les aspects qui ont abouti à la décision de démolition prise par la municipalité. Nous avons en l'occurrence relaté les faits preuves à l'appui. Nous avions même contacté le secrétaire général de la municipalité qui nous a déclaré "On a fait qu'appliquer la loi". Et il a ajouté "Les raisons qui ont poussé la municipalité à prendre cette décision sont consignées dans l'arrêté municipal du 28 juin 2004 qui ordonne la démolition parce que ces maisons ont été construites sans autorisation et en plus sur une zone verte". On a relaté dans notre article le cas de Rabeh Labidi qui a acheté un lot de terrain dans cette zone en 1996 et bénéficie du titre foncier n°8277 qui lui a permis d'obtenir un prêt bancaire pour la construction de sa maison et qui a été ensuite autorisé par la municipalité à se connecter aux réseaux de la STEG et de la SONEDE.
Autorisation Dans notre papier nous nous sommes posé la question suivante : "Si la municipalité argumente que ce terrain est classé zone verte. Pourquoi donc permettre à ces maisons "hors-la-loi" et construites sans autorisation, de se connecter aux réseaux de la STEG et de la SONEDE puis elle les démolit?", et nous avons indiqué qu'avant la démolition de leurs maisons, les habitants ont fait venir un géomètre qui a certifié que ce terrain ne répond pas aux critères exigés pour l'aménagement de la zone verte. On a rappelé aussi le cas de Mohamed Ben Amor Nefzi qui malgré la possession d'un certificat de co-propriété, a reçu le 17 avril 2004 des services municipaux la décision de démolition de sa maison pourtant autorisé en septembre 2003 à s'abonner aux réseaux de la STEG et de la SONEDE. M. Nefzi a saisi le tribunal administratif qui a suspendu, le 10 juin 2004, la décision de démolition, on connaît la suite.
Commission Rappelons aussi que, suite à notre article nous avions reçu de la municipalité de Mnihla des précisions que nous avions publiées le 1er août 2004. Le conseiller de presse de la municipalité souligne que "Les maisons démolies ont été construites sans autorisation et de surcroît sur une zone verte telle que spécifiée par le schéma de masse de la zone dite "Les jardins d'El Menzah II / Mnihla approuvé par le décret n°1990 du 19 juin 1995 ainsi que par le plan d'aménagement urbain de la municipalité d'Ettadhamen - Douar Hicher approuvé par le décret n°95 du 3 octobre 1995" et d'ajouter "qu'après enquête, il s'est avéré que les autorisations pour la connexion aux réseaux de la STEG et de la SONEDE ont été octroyées sur la base de fausses déclarations ou par complaisance sans l'accord de la commission habilitée". Le Conseiller de presse termine par informer les lecteurs souligne-t-il "on est si attachés aux droits des citoyens, que la zone "sinistrée" sera prochainement réaménagée et comprendra des espaces verts, d'autres pour les jeux d'enfants, un circuit sportif, deux espaces pour les jeux collectifs, des bancs de repos, un club d'informatique pour les jeunes et une buvette...". Environ 5 ans après la zone reste "sinistrée" et les familles aussi... Cela dit, à la parution de l'article on nous a pour ainsi dire "sermonnés". Cinq an après les apôtres de la langue de bois et les techniciens du "camouflage" doivent se rendre à l'évidence!