Six buts marqués, dont trois par l'ESSahel, c'est le total réalisé pour les sept rencontres de la 23ème journée. L'équivalent des buts réalisés par le seul FC Barcelone, dimanche dernier, dans le championnat espagnol. « C'est le spectacle qui s'en ressent, rétorque Abdelmajid Gobantini, et le public qui n'en a plus pour son argent. Et quand la qualité fait défaut, c'est que notre football n'est plus ce qu'il était. Pour quelles raisons ? L'obsession des résultats par crainte des retombées de la défaite ou encore du moindre score de parité ». Heureusement qu'il reste à tous les férus du football de continuer à s'intéresser à la compétition grâce à son indécision, son intensité.
Mental, état d'esprit et culture des victoires
Le statu quo est maintenu en haut du classement général ou plutôt au niveau des équipes visant le sacre du moment qu'elles ont passé le cap de la 23ème journée, sans dégâts aucun. « Le mérite revient en premier lieu à l'Espérance S.T, dont les joueurs sont parvenus à se refaire une santé après la mésaventure du derby. Aller ramener la qualification en Champion's League arabe d'Al Ismaïlia et aller, trois jours plus tard, empocher trois points précieux à Monastir, ce n'est pas à la portée de n'importe quelle équipe, a poursuivi notre consultant. Aussi, y a-t-il lieu de mettre l'accent sur cette réaction que je trouve très positive et due en grande partie à l'apport de Faouzi Benzarti, dont le plus a été perçu au niveau du mental, de la grinta et de cet esprit gagneur qui ont caractérisé les deux dernières sorties de l'équipe ». Abdelmajid Gobantini n'omet pas d'associer le jeune Oussama Darragi à ces deux victoires et aux autres talents de l'équipe qui sont en train d'apprendre la culture des victoires pour conclure que les mesures arrêtées par la commission des recrutements de l'Espérance sont en train de donner leurs fruits.
La résurrection clubiste Et, à défaut du beau jeu, c'est le suspense qui prévaut en cette fin de championnat, grâce au réveil affiché par le Club Africain, entre autres. « L'autre bonne note est venu du Club Africain, lequel après ses deux défaites en championnat national et en Champion's League africain est parvenu à se reprendre au bon moment. Comment ? En battant un CSSfaxien qui passe par une belle période. Une équipe sfaxienne à mon avis plus forte sur les plans individuel et technique. En contre-partie, le onze clubiste a valu par le mental de ses joueurs et le jeu en bloc. Je pense que le Club Africain est sorti de l'impasse et qu'il va profiter à fond de cette éclaircie du dimanche dernier ». Reste le troisième larron qui a pour nom ESSahel et qui reste un prétendant sérieux pour le sacre final : « Six victoires d'affilée est un signe de la bonne santé de l'Etoile, ajoute Abdelmajid Gobantini. L'Etoile a commencé à retrouver ses repères à partir du moment où son entraîneur Rohr a fini par mieux connaître les potentialités de l'effectif mis à sa disposition. Bloquer l'Etoile dans les journées qui restent à disputer sera bien difficile pour ses prochains adversaires. Une remarque, a poursuivi Gobantini, dans la mesure où il ne faut pas oublier que l'Espérance a joué en déplacement et que ses poursuivants l'ont fait à domicile ». La situation est devenue beaucoup plus complexe en bas du tableau après la victoire de l'ASKasserine et les scores de parité qui ont sanctionné d'autres rencontres impliquant des équipes mal classées. « La situation est non seulement complexe mais préoccupante. Avec la victoire des Kasserinois, ce sont à présent, six équipes sous la menace d'une possible relégation même si le compteur de l'ESHammam-Sousse fonctionne plutôt bien que mal. Et comme il reste neuf points à conquérir, tout reste possible pour le 9ème comme pour le 14ème au classement général. Quand je vois que l'OBéja n'a pas marqué le moindre but en cinq matches je me dis que le problème réside en la médiocrité du volume de jeu développé par l'équipe comme au niveau de la construction du jeu. Une équipe qui ne carbure pas assez ne marque pas et c'est le lot des équipes menacées : l'ASM et l'OB : 12 buts marqués en 23 matches ; 10 buts pour Jendouba ; 13 pour Kasserine, ce n'est guère flatteur », a conclu Abdelmajid Gobantini.