A bien lire et relire la longue intervention de Sayed Ayari mardi dernier au siège de la FT Handball, nous relevons ceci : jamais programme n'a été aussi ambitieux que celui présenté par le nouveau directeur technique national pour relancer sur des bases solides un sport qui a périclité depuis l'an 2005 et le parcours inoubliable de notre sept national tout le long du Mondial de la même année. Une succession de dérapages Il y a eu certes une évaluation mise en place par une poignée de techniciens juste au lendemain de ce même rendez-vous mondial mais elle n'a jamais été mise en application par la faute d'une équipe fédérale qui pensait beaucoup plus à tirer profit de cette embellie qu'à chercher à faire fructifier nos acquis. La démission de Kortobi de la présidence de la FT Handball a laissé un vide qui n'a pas été comblé. Pire même dans la mesure où ses successeurs ont tout fait pour dilapider tout ce qui a été réalisé jusque-là. Et quand l'actuelle équipe fédérale prit officiellement les choses en mains le 1er août dernier au terme d'un intérim de trois mois elle se trouva devant un gouffre quasi-impossible à combler sur les plans aussi administratif, financier que technique.
La nécessaire implication du club Limitons-nous au volet technique et au plan de redressement dont les principaux thèmes ont été longuement passés en revue par Sayed Ayari. Pour dire que sans la contribution des clubs et des ligues nationale et régionales, sa réussite ne sera pas garantie. L'implication de ces derniers est essentielle pour poursuivre le travail entamé dans les centres de promotion et de formation. Raison pour laquelle la direction technique nationale assurera un suivi permanent pour conseiller et contrôler le travail accompli par les clubs et notamment par ceux les mieux nantis parmi eux. Le handball à l'intérieur du pays ne sera pas occulté dans la mesure où la nouvelle direction technique nationale compte sur une utilisation maximale de l'infrastructure en place dans le civil et dans le scolaire pour élargir la base et promouvoir un sport qui reste le deuxième du pays.
L'école française privilégiée? L'équipe nationale reste néanmoins la priorité des priorités pour Sayed Ayari et les composantes de sa direction technique nationale. Avec la reconquête du titre africain et par voie de conséquences une présence aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. Sayed Ayari croit plus que ses prédécesseurs dans la nouvelle vague composée de joueurs de qualité dont une bonne partie n'a pas été utilisée ou pas utilisée du tout. Le problème de l'entraîneur national se trouve sur la table de la direction technique nationale et celle du bureau fédéral tunisien ou étranger? La question reste d'actualité même si la seconde solution est d'actualité. Et quand on entend Sayed Ayari mettre l'accent du travail accompli par la direction technique française depuis 2001 à nos jours (un championnat du monde, un championnat d'Europe et un titre olympique) nous restons convaincus que le choix serait porté sur un sélectionneur français. Un choix qui sera fait dans le court terme bien avant les jeux méditerranéens de Pescara.
Revalorisation du sponsoring Une attention sera également accordée au handball féminin et ce n'est pas un hasard si le choix a été porté sur Nahla Boudhina pour prendre en charge ce dessin sous la supervision de Sayed Ayari. Une dame compétente, rompue à ce volet de notre handball. Que de paris à gagner mais à une condition, celle de voir le département de Tutelle financer avec droit de regard, (une lapalissade) les actions à entreprendre. En grande partie au moins, la FTHandball devant tout mettre en œuvre à travers sa commission de sponsoring pour contribuer à la réussite de ces actions.