* Une invitation à passer des moments agréables Les faits dans cette affaire commencèrent par une plainte déposée au poste de police de la Marsa, par une jeune femme qui prétendit avoir été victime de détournement et de tentative de viol par un tiers. Celui-ci déclara-t-elle l'avait prise en stop, alors qu'elle se trouvait à l'avenue Bourguiba à Tunis, et accepta de la ramener chez elle. Cependant, à son grand étonnement, ajouta t-elle, le conducteur a garé sa voiture dans un coin isolé et essaya d'abuser d'elle. Devant sa résistance, l'accusé a renoncé à son vil projet et l'a laissée partir. Elle ne manqua pas également de donner le signalement de son prétendu agresseur, ainsi que le numéro minéralogique de sa voiture. Ce qui permit aux agents de la police de l'identifier. Convoqué, il se présenta au poste de police et fit part de son étonnement par ces allégations qu'il qualifia de mensongères. En effet, ajouta t-il, c'était de son propre gré qu'il avait fait monter la jeune fille dans sa voiture, alors qu'elle était en train de racoler les automobilistes. Elle lui avait même proposé d'aller chez lui pour passer un petit moment agréable. Toutefois, dit-il, elle le quitta en le menaçant de lui jouer un sale tour lorsqu'il a refusé de lui donner de l'argent. Malheureusement les affirmations du jeune homme s'avérèrent exactes lors de sa confrontation avec la jeune dame qui confondue, finit par craquer en avouant que c'est le besoin d'argent qui l'incitait à agir de la sorte. Elle avait d'ailleurs des antécédents dans le racolage et la prostitution clandestine. Inculpée pour le même motif, elle se présenta dernièrement devant le tribunal en état d'arrestation et demanda le renvoi de l'affaire afin de constituer un avocat pour assurer sa défense.
Une invitation à passer des moments agréables Que se passe-t-il dans la petite cervelle de certains jeunes qui, au lieu de chercher du travail pour occuper leurs longues heures de la journée, préfèrent échafauder des plans diaboliques pour nuire aux pauvres citoyens. Leur imagination fertile est allée jusqu'à proposer à une ouvrière rentrant chez elle, tard dans la soirée, de passer des moments agréables à la belle étoile. En cas de refus, elle sait bien ce qui l'attendait, car le délinquant ne badinait pas avec la désobéissance surtout qu'il s'agissait d'une vielle connaissance. L'inculpé a été sèchement éconduit par la jeune fille, une première fois. Cet affront ne l'a pas empêché de recommencer, le lendemain, la tentative bien que la jeune fille était accompagnée d'une camarade, toutes deux de retour de l'atelier qui les emploie. Il s'était posté longtemps devant le café du coin pour attendre patiemment le passage de celle sur laquelle il avait jeté son dévolu. Pourtant, il a été de nouveau éconduit. Ce nouveau rejet a mis le jeune homme hors de lui. Du coup, il a balafré le visage de la jeune fille avec un rasoir pour la rendre méconnaissable. D'ailleurs, même l'accompagnatrice n'a pas échappé à la terrible correction. Le malfrat lui a porté de violents coups au visage, lui causant de graves blessures. Les deux jeunes filles, presque défigurées et humiliées, se rendirent au poste de police pour raconter leur mésaventure. L'ouvrière a déclaré que l'agresseur l'importunait souvent et qu'il lui avait auparavant demandé de partager avec lui des moments intimes : « Cette correction est la conséquence de mon refus », a-t-elle affirmé aux enquêteurs. Propos confirmés par sa collègue de travail qui s'interroge encore sur les raisons de cette agression gratuite dont elle a fait l'objet. Les victimes ont été transportées à l'hôpital pour recevoir les soins d'urgence tandis que les policiers ont entamé leurs investigations qui aboutirent finalement à l'arrestation de l'accusé. Ce dernier n'a pu expliquer les pulsions négatives qui l'ont poussé à commettre cet acte infâmant. Une fois l'enquête achevée, l'inculpé a été traduit devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis. L'affaire a été reportée à une date ultérieure.