* Deux charlatans et un naïf Le directeur d'une société de produits alimentaires a déposé une plainte contre son comptable, l'accusant de détournement de plusieurs sommes d'argent atteignant un total de plus d'un million de dinars. Trois experts comptables, chargés successivement pour l'audit, confirmèrent dans leur rapport, qu'il y avait bel et bien un trou de plus de sept-cent mille dinars dans les comptes de la société en question. Le dossier de l'affaire révéla que le comptable camouflait les bilans de manière à couvrir le caissier qui commença à puiser dans la caisse depuis l'année 1993. Mais, agissait-il de la sorte afin d'en tirer profit ou était-ce juste pour le couvrir parce qu'il passait par des difficultés matérielles dues à la maladie de son épouse ? Le caissier fut jugé auparavant et tint le comptable pour responsable, en déclarant qu'il ne faisait qu'appliquer ses directives à la lettre. Le comptable tenu pour premier responsable de ce détournement, fut alors jugé et condamné par défaut à une peine pénale en plus d'une lourde amende. Il formula dernièrement une opposition et comparut à nouveau devant la même juridiction, afin de clamer son innocence. L'affaire a été cependant renvoyée à une prochaine audience, afin de procéder à un complément d'examens.
Deux charlatans et un naïf Ils prétendirent être à même de guérir n'importe quelle maladie incurable, grâce à leur don surnaturel et à certains rituels qu'ils affirmèrent être les seuls à connaître. Ces deux guérisseurs " confirmés ", avaient en effet convaincu ce bonhomme atteint d'une maladie incurable et lui redonnèrent espoir après avoir vainement fait le tour des médecins. Ceux-ci lui avaient prescrit des médications qui s'avérèrent être sans aucun effet positif. Il s'empressa de les emmener chez sa sœur qui était prête à financer ce traitement, et les deux fakirs s'attelèrent à la tâche pour une petite démonstration, en demandant au bonhomme un billet de 30 dinars qu'ils trempèrent dans du blanc d'œuf en commençant à marmonner des mots magiques mais incompréhensibles. Ils ne manquèrent pas de brûler de l'encens qui remplissait l'atmosphère et donnait l'impression au pauvre patient qu'il était dans un mausolée de marabout ou un temple bouddhiste. La fumée dissipée, il fut demandé au patient d'aller se reposer, en lui certifiant que cette première phase du traitement ferait certainement son effet dans peu de temps. Puis les deux guérisseurs partirent, à charge de revenir le lendemain pour la suite du traitement. Mais le pauvre bonhomme se réveilla le lendemain, non seulement sans aucune amélioration, mais avec des maux de tête et un état général lamentable, tant sur le plan physique que moral. Il comprit qu'il fut la cible de deux charlatans qui tentèrent de le plumer au maximum. Sa sœur convaincue que son pauvre frère a été escroqué, s'empressa d'alerter les agents de la brigade criminelle, en ne manquant pas de leur donner le signalement des deux énergumènes concernés. Arrêtés ceux-ci furent inculpés d'escroquerie et ils attendent d'être traduits devant un tribunal pour répondre de leurs délits.