La chambre criminelle de la cour d'appel a eu à juger dernièrement une affaire de débauche dans laquelle étaient impliquées une femme quinquagénaire, sa sœur et trois jeunes filles ainsi que leurs clients. En effet il s'agit d'un centre de massage qui s'est transformé en un nid de débauche. La femme, la cinquantaine, qui gérait un centre de massage à El Manar, appâtée par le gain facile, avait proposé à ses clients amateurs des services présentés par des jeunes filles qui sont sélectionnées spécialement pour ce genre de -massages- qui est un peu spécial. Jusque là les affaires allaient très bien pour la femme jusqu'au jour où des voisins, suspicieux des mouvements douteux de certains clients et de allées et venues incessantes alertèrent la police. Une enquête fut ouverte et le centre fut soumis à une surveillance, Suite à une commission rogatoire, les agents des mœurs ont rendu visite à ce centre, comme étant des demandeurs de massage. Une fois à l'intérieur ils aperçurent un client nu entre les bras d'une jeune jolie fille, un deuxième maghrébin était en état douteux. Mordant à l'hameçon, la gérante essayait de toutes ses forces à accueillir les nouveaux clients en leur proposant trois charmantes jeunes filles. C'était pour cette raison qu'elles étaient prises en flagrant délit, la gérante et sa sœur ainsi que les trois filles, ainsi que leurs clients, sont tous arrêtés. L'enquête révéla que le centre employait trois jeunes filles sans diplômes professionnels, deux dames, y compris la sœur de la gérante, et deux femmes de ménage. Les premières ont été traduites devant un tribunal pour prostitution clandestine alors que la seconde était accusée de préparation d'un nid de débauche et complicité. A l'audience, les jeunes filles justifièrent leurs actes par leur pauvreté, et affirmèrent qu'au début elles pensaient juste faire des massages, mais que c'est la patronne qui les a petit à petit poussées à satisfaire au mieux d'autres besoins des clients, avec forte rémunération. La patronne et les filles écopèrent de 1 an de prison ferme, alors que les clients écopèrent de 6 mois de prisons avec sursis. Interjetant appel, ils ont comparu de nouveau devant la cour et réitérèrent leur aveux faisant part de leur regrets ; Leurs avocats ont plaidé leur acquittement, en se basant sur le fait qu'il n'y avait pas des preuves tangibles constituant l'acte de prostitution. Ils plaidèrent l'allégement de la peine prononcée en première instance ou au moins avec sursis, sinon une amende. La cour a reporté l'affaire au 20 avril pour prononcer le verdict.