Entre le fabricant et le consommateur, il y a ce qu'on appelle les intermédiaires. Gourmands en commissions, ils font valoir leurs bénéfices en assurant le transport et l'arrivée à bon port. Cette mission est nécessaire surtout pour les produits périssables et dont certains exigent le respect de leur chaîne du froid. D'ailleurs, des tonnes de produits frôlent la poubelle car un transporteur distrait aurait laissé son camion un peu trop sous le soleil où une panne de congélateur aurait permis en quelques secondes à des germes pas souvent bénins de se développer en toute "sécurité" non alimentaire. Et même si c'est souvent lors de la dernière étape de transport que la chaîne du froid est violemment rompue. Généralement c'est à la sortie de chez le grossiste ou tout simplement de l'hypermarché du quartier que les risques sont les plus élevés. En effet, les épiciers et autres marchands de fruits secs et de biscuits humides s'approvisionnent généralement dans les grandes surfaces. Sauf qu'ils transportent leurs achats sur des petites mobylettes ou dans de petits coffres de petites cylindrées vieilles de l'époque où un tacot consommait trois fois plus qu'un 4X4. Mais, pour ne pas accabler uniquement les transporteurs, il y a aussi les distances. D'ailleurs, à part les grandes villes du sud et du centre du pays, on a du mal à conserver les produits au frais. La plupart des marchands s'équipent de frigos mais certains produits font de longs voyages avant d'arriver à l'orée des dunes et du plus beau désert du monde. Pourtant, même les produits qui ne se vendent que gelés n'échappent pas à la négligence de certains. La preuve, dans le sud, des cornets de glace "circulent" chez les revendeurs avec une date de fabrication en 2008 et donc une date limite de consommation fixée à juillet 2009. Mais ces indications ne sont "visibles" que sur les emballages des cornets (au biscuit peu croustillant). Sur les cartons, la date limite de consommation est inscrite en gros... pour 2010. Bien sûr, la vraie DLC est sur le cornet, d'ailleurs, qu'il faut se presser pour le consommer mais les cartons peuvent dérouter et c'est là tout le danger. C'est à vous donner froid aux dents!