Conformément à la nouvelle ligne de conduite et à la stratégie révisée de la Banque Mondiale qui consiste à confier aux pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) la responsabilité de définir leurs plans d'actions nécessaires à leur développement humain et durable, l'institution de Bretton Woods poursuit son étroite collaboration et son assistance technique aux pays de la région pour l'édification d'une économie fondée sur la connaissance. A ce titre, l'Institut de la Banque Mondiale organise du 17 au 21 mai 2009 à Alexandrie, un atelier de travail consacré à la mise en place des plans d'action concrets favorisant le développement d'une économie fondée sur le savoir dans huit pays de la région MENA. Organisé en collabration avec le Département régional MENA de la Banque Mondiale, Bibliothèque d'Alexandrie, le Conseil de Compétitivité national égyptien, le Forum égyptien de la Recherche économique, l'atelier de travail s'inscrit dans le cadre du Programme « Connaissance pour le Développement » de l'Institut de la Banque Mondiale. L'objectif de ce workshop qui réunira des représentants des huit pays participant (l'Algérie, l'Egypte, la Jordanie, le Koweït, Qatar, le Maroc, l'Arabie-Saoudite et la Tunisie), est d'arrêter une stratégie pays et un schéma directeur concrets permettant à chaque pays de la région MENA de spécifier les facteurs déterminants à assoeir une économie fondée sur la connaissance (EFC) de manière à relever les défis de la compétitivité, stimuler la croissance et réduire le taux de chômage de la région. La structure économique, l'éducation, les Technologies de l'information et de la communication (TIC) et l'innovation, étant les principaux indicateurs de base et déterminants de l'EFC. Des représentants de l'administration , du secteur public, du secteur privé, de la société civile et des médias forment l'équipe de travail de chaque pays. A travers un échange d'idées et d'expériences et une base de données riche fournis par les experts de la Banque Mondiale, les équipes de travail procèderont à l'élaboration d'un rapport final en matière de l'EFC. Le passage d'une économie matérielle à une économie immatérielle marque l'émergence d'un nouveau modèle économique et d'une nouvelle politique fondés sur le savoir. Cette économie du savoir émerge suite à plusieurs multiplicateurs dont l'augmentation et la transformation de la structure de la population, la montée en flèche des outils d'information et de télécommunication, et la réduction de leurs coûts. Afin de promouvoir la croissance économique et relever les défis de la mondialisation, les pays de la Région MENA n'ont d'alternative que de s'aligner à la nouvelle donne favorisant la dématérialisation de la production et la tertiarisation de l'économie. Toutefois, les préalables nécessaires à l'édification d'une EFC font encore défaut chez les pays de la région MENA. La conjonction entre politique économique, éducation, innovation et recherche & développement, n'est pas encore établie. En fait, malgré les réformes entreprises sur le système éducatif dans maints pays de la région, la qualité de la formation reste inadaptée aux exigences de la nouvelle donne, le taux de chômage élevé demeure le talon d'Achille de la région, la croissance économique est jugée volatile et balbutiante et les investissements dans les TIC, l'innovation et la recherche et développement sont en deçà des attentes. Les pays de la région dont la Tunisie sont appelés à dépasser toutes ses insuffisances de manière à être en harmonie avec les transmutations profondes de l'économie internationale. En attendant L'EFC conférence qui se tiendra au mois de novembre 2009 à Tunis avec la participation de 22 pays arabes, l'atelier de travail qui se déroulera à Alexandrie servira de schéma directeur et fournira une stratégie pays sur la voie de l'édification de l'économie fondée sur la connaissance.