Améliorer les conditions de vie des enfants tunisiens est une responsabilité partagée entre les autorités et les acteurs de la société civile. Ce travail est tributaire d'un vrai partenariat qui reste jusqu'à présent inefficace et sans résultat fructueux. D'ailleurs le ministère des Affaires de la Femme, de la Famille de l'Enfance et des Personnes Agées (MAFFEPA) n'a pas réussi à atteindre ses objectifs dans le domaine. Pour mieux dynamiser ce partenariat, le ministère de tutelle a organisé une rencontre nationale avec les différents acteurs de la société civile. Objectif commun ; donner un nouvel élan à leur travail et surtout mieux encadrer les enfants âgés entre 3 et 6 ans. Lancé depuis deux ans seulement, le partenariat entre le MAFFEPA et les associations n'est pas très performant et nécessite plus d'organisation et surtout de coordination et de suivi. Les résultats enregistrés demeurent encore limités, c'est pour cette raison que le ministère de tutelle lui accorde une attention particulière. Il compte lui insuffler une dynamique plus vigoureuse avec les partenaires actifs dans l'animation sociale et l'éducation en concluant des conventions sur les plans régional et local. D'ailleurs, cette institution fait face à des problèmes épineux, car elle ne dispose pas d'assez de moyens au niveau central pour gérer ce dossier convenablement. " Les problèmes sont étroitement liés au suivi et à l'évaluation ", d'après M. Mohamed Adel Ellouze, de la direction générale de l'enfance.
Et la coopération Pour booster la coopération en la matière, des conventions cadres et des encouragements financiers seront accordés aux associations intéressées par ce travail. D'ailleurs, le ministère s'engage à accorder une prime d'une valeur de 4 à 6 mille dinars aux associations qui lancent des projets d'aspect éducationnel pour la tranche d'âge 3 à 6 ans. En ce sens, le ministère se charge d'équiper les espaces consacrés à cette activité et même d'offrir l'infrastructure nécessaire en plus de la rémunération des animateurs et des charges de gestion. Les associations qui envisagent de s'engager dans ce créneau peuvent aussi bénéficier des avantages accordés aux investisseurs (selon la loi 120-93, du Code des Investissements) et de ceux accordés aux diplômés du supérieur et les mesures du Fonds 21-21. A remarquer dans ce contexte que tous ces privilèges sont ignorés de la part du tissu associatif car quelques associations seulement ont déjà lancé des programmes dans ce sens à l'instar de l'Unions Tunisienne de la Solidarité Sociale, l'Unions National de la Femme Tunisienne, l'Association de développement Anajah (Bir Lafay) et l'Association de Développement Souk El Ahad...Dans cette optique le ministère compte mieux faire connaître ces mécanismes auprès des associations afin qu'elles optent pour le partenariat. Le même travail sera effectué avec les associations exerçant dans la prise en charge et la protection des enfants ainsi que celles déclarées comme étant amies des clubs et des centres d'enfance. 164 associations sympathisantes des clubs ont conclu un partenariat avec le ministère de tutelle alors que le chiffre global de ces structures est de l'ordre de 276. De fait, un grand intérêt sera accordé à ce volet en aidant ces structures dans la gestion financière, vrai problème pour le tissu associatif en Tunisie.