La chambre criminelle de la cour d'appel a eu à juger dernièrement une affaire de débauche dans laquelle était impliqués un couple de nos ressortissants Tunisiens résidant au Portugal, deux étudiantes ainsi que leurs clients. En effet il s'agit d'un centre de massage qui s'est transformé en un nid de débauche. Le propriétaire, la cinquantaine, gérait un centre de massage avec sa femme à El Manar. Appâté par le gain facile, le couple avait proposé à ses clients amateurs des services présentés par des jeunes filles étudiantes qui sont sélectionnées spécialement pour ce genre de massages plus au moins spécial. Jusque-là les affaires allaient très bien pour le quinquagénaire qui incitait les deux filles à ne pas épargner de leurs efforts pour accueillir les clients, jusqu'au jour où des voisins, suspicieux des mouvements douteux de certains clients et des allées et venues incessantes alertèrent la police. Une enquête fut ouverte et le centre fut soumis à une surveillance, Suite à une commission rogatoire, les agents des mœurs ont rendu visite à ce centre, se présentant comme clients demandeurs de massage. Une fois à l'intérieur, ils aperçurent un client nu entre les bras d'une jeune jolie fille, un deuxième était dans une position douteuse. Mordant à l'hameçon, le gérant et sa femme avait informé ses nouveaux clients que les deux jeunes étudiantes pourraient leur faire des extras moyennant une rétribution supplémentaire. La proposition a été acceptée et un groupe de deux jeunes filles s'est présenté pour les services supplémentaires. C'est ainsi que qu'elles furent prises en flagrant délit, le gérant sa femme et les deux étudiantes, ont été arrêtés. L'enquête révéla que le centre employait les deux jeunes filles étudiantes de leur état, une femme de ménage et le couple gérant ce centre. Traduits devant le tribunal de première instance de Tunis, les deux jeunes filles furent inculpées de prostitution clandestine alors que le couple a été était accusé d'entretien d'un nid de débauche et complicité. A l'audience, les jeunes filles justifièrent leurs actes par leur pauvreté, et affirmèrent qu'au début elles pensaient juste faire des massages, mais que c'est leur patron qui les a petit à petit poussées à satisfaire au mieux d'autres besoins des clients, moyennant une bonne rémunération. le couple écopa de huit mois de prison, alors que les deux jeunes filles furent condamnées à des peines allant de deux et quatre mois de prison. Interjetant appel, ils ont comparu de nouveau devant la cour le couple déclara qu'il n'a aucune idée de ce qui se passait à l'intérieur du centre de massage, clamant son innocence. Leurs avocats ont plaidé leur acquittement, en se basant sur le fait qu'il n'y avait pas des preuves tangibles constituant l'acte de prostitution. Ils plaidèrent l'allégement de la peine prononcée en première instance ou au moins avec sursis, ou du moins une amende. La cour après les délibérations les a acquittés.