La victime a franchi la porte du poste de police, les larmes aux yeux, elle s'est adressée au premier policier qu'elle a rencontré dans le couloir. «Ils ont dérobé mon sac à main...», a-t-elle balbutié. Le policier a tenté de la calmer en lui expliquant que la police ferait le nécessaire pour que les malfrats soient mis hors d'état de nuire. Il l'a conduite aussitôt vers le bureau d'une brigade judiciaire. La jeune fille a été priée par le chef de la brigade de s'asseoir. «Ils ne m'ont laissé aucun sou.», a-t-elle articulé toujours les larmes aux yeux. Le chef de la brigade lui a demandé de se calmer afin que le policier-rédacteur des procès-verbaux puisse l'écouter attentivement. La jeune femme a affirmé aux enquêteurs qu'en rentrant chez elle, elle fut surprise par deux jeunes garçons qui lui ont barré la route. Ils lui ont demandé de leur remettre tout ce qu'elle avait sur elle, de l'argent, des bijoux, un téléphone portable et autres objets précieux qu'elle portait sur elle. Elle déclara aussi qu'elle avait sur elle la somme de huit cent dinars et un téléphone portable, que les voleurs ont subtilisés. Elle a donné par ailleurs leurs signalements aux agents de police. L'enquête a été lancée. Sans résultat. Pire encore, une deuxième agression a été perpétrée. Puis une troisième et une quatrième. Les plaintes s'amoncelaient sans cesse. Les enquêteurs poursuivaient leurs investigations et les informations recueillies, à partir des plaintes déposées, a révélé que les voyous ciblaient toujours les jeunes filles et les femmes, et qu'ils opéraient à deux ou à trois dans des lieux bien précis. Entre-temps, le cambriolage d'une demeure située au rez-de-chaussée d'une maison a été perpétré. C'était une bande de malfaiteurs spécialisée dans le cambriolage des maisons et qui commençait à semer la terreur parmi les habitants de Chebbaou. Selon les informations recueillies, les malfrats ne dépassant pas trois jeunes garçons, ciblaient les maisons dont les habitants étaient en voyage, où en déplacement. Les agressions et les cambriolages ont atteint le nombre de douze et les enquêteurs ont déployé tous leurs efforts pour les arrêter. Il semble que parfois, le hasard, fait bien les choses. C'est ce qui est arrivé, dans la nuit du samedi au dimanche, un veilleur de nuit a entendu un bruit qui venait du cabinet d'un médecin situé au deuxième étage d'un immeuble situé à Tunis. De coutume, à 20 h, le médecin a déjà quitté son cabinet. Le veilleur de nuit a remarqué qu'une lumière qui brillait par intermittence ne pouvait être l'éclairage de l'ampoule. Il s'agit de la lueur d'une torche électrique. Sans perdre de temps, le veilleur de nuit a réagi : il verrouilla la porte de l'immeuble et alerta la police. Quand les policiers sont arrivés, ils ont trouvé les trois accusés en train de déposer dans le hall de l'immeuble quelques équipements médicaux, un ordinateur portable et quelques boîtes de médicaments. Pris en flagrant délit, le trio a été arrêté et déféré devant la justice. Ils ont reconnu tous les faits incriminés du vol avec violence, au cambriolage des maisons. Les trois délinquants passeront en jugement incessamment.