A l'Etoile, ce n'est nullement la joie. Le ratage de tous les objectifs de la saison irrite tout le monde : dirigeants encadrement et surtout les supporters. C'est que le club étoilé qui est habitué aux premiers rôles de la compétition se trouve désormais en mauvaise posture. Le titre de champion, l'objectif le plus visé, lui a fui dans des conditions abracadabrantes que personne n'aurait deviné avant le match de Sfax. Ensuite, l'élimination en quarts de finale de la Coupe de Tunisie est venue enfoncer le clou à un moment où l'Etoile se devait de relever la tête pour ne rien plus lâcher, question de sauver la saison au moins par un bon parcours en coupe. On dira que la qualification au tour des groupes de la championes league africaine est tout de même une satisfaction. Mais l'autosuffisance tue parfois l'ambition et ne permet pas d'avancer. L'expérience de l'Etoile en compétitions continentales n'est plus à démontrer et ce n'est pas une qualification aux dépens de l'ASO Chlef et d'Al Ahly de Tripoli ( et comment ?) qui sent constituer pour le club un mérite, un motif de fierté. Au-delà de tous ces ratages, se situe l'intrigante prestation de l'équipe au cours de la dernière journée du championnat. Devant une Espérance hyper motivée car se trouvant à deux doigts du sacre, l'Etoile pour les raisons que nous avions déjà évoquées a aggravé son cas. Un net quatre à un est considéré par les supporters de l'Etoile une humiliation tant sur le plan des résultats techniques que sur celui de l'histoire du club qui n'est guère habitué à ce genre de raclée. Inutile de s'attarder sur ce qui est advenu à l'équipe mais un fait est certain et foncièrement inévitable : la déception des supporters de l'Etoile.
Que faire ? Pour un club de l'envergure de l'Etoile, le temps presse toujours. Les échéances sont tellement importantes et rapprochées dans le temps qu'il n'y a pas lieu aux atermoiements et à l'improvisation. Pour réussir, le besoin en sérénité est absolument nécessaire et ce n'est pas dans une ambiance trépidante que les choses pourront être remises sur les rails. Moëz Driss aura à prouver avec le concours d'un « paysage » autrement composé que le cycle peu heureux pourra prendre fin immédiatement. Et c'est le vœu des supporters de l'Etoile qui n'admettent plus le moindre écart. Un grand « chantier » qui demande la conjugaison de tous les efforts... Savants, faut-il le préciser ? Pour l'heure, on s'active du côté des responsables pour endiguer la vague des mécontentements tant en cherchant à installer une accalmie salvatrice. Parallèlement, on recherche les moyens idoines pour que l'ampleur soit à son plus bas degré telles les mesures prises avant et au cours du dernier match de Handball disputé entre l'Etoile et l'Espérance samedi dernier comptant pour la finale aller du championnat. Cela étant, on sait que le contexte varie d'une période à une autre. Les facteurs endogènes peuvent être cernés autant que faire se peut. Il n'en est pas de même de ceux exogènes que le club pourrait prévoir sans jamais les maîtriser. C'est dire les difficultés de cerner la quadrature du cercle. Il faudra donc de la patience et du tact pour éviter l'impasse. Une condition sine qua non cependant : adoucir les passions.