Arrivé au mois de juin, l'entraîneur algérien Bira a vite fait l'état des lieux et bien avant le début du championnat, il a exigé l'arrivée d'au moins un attaquant en plus d'autres renforts qui lui semblaient nécessaires pour étoffer un effectif jugé peu fourni pour rivaliser avec les autres équipes de la Ligue I. Ce constat annonçait déjà les difficultés que pouvait rencontrer l'ASMarsa au cours d'une saison qui paraissait assez difficile, d'autant plus que le calendrier n'a pas été clément avec l'équipe marsoise. En effet, le départ à la retraite de Bouguerra et Chrouda, le non renouvellement des contrats de Bakari, Jules Keita et Guitouni, le transfert de Babay et l'absence d'un meneur d'homme dans le groupe, n'ont fait que fragiliser l'ensemble marsois. Et au bout de 3 journées de compétition, les problèmes ont commencé, car l'absence d'un véritable buteur s'est faite sentir dès la première rencontre lorsque l'ASM, malgré une domination constante n'a pu battre le CAB. Et cette indigence offensive n'a fait que s'aggraver au fil des journées pour devenir une véritable hantise aussi bien chez les joueurs eux mêmes qui n'avaient plus confiance en leurs moyens que chez le staff technique et plus précisément l'entraîneur Bira qui a jeté l'éponge à la fin de la phase aller, pour revenir très vite sur sa décision sous insistance des dirigeants qui lui ont promis des renforts avant la fin du mercato.
Des recrutements approximatifs Les recrutements opérés à la va vite, étaient nombreux, mais de qualité approximative, car sur les 5 joueurs engagés seul le libyen Ahmed Abdelkader a été convainquant et tous les autres n'ont fait que de la figuration, alors que Ben Ouannès, Ben Yahia, Boulbaba Saâfi, Wissim Rezgui et Oussama Khemili venus à l'inter-saison, n'ont point donné le plus escompté et ont été en deçà de ce qui leur était demandé.
Pas de choc psychologique La décision prise à la hâte pour relever Bira de ses fonctions et son remplacement par Ben Yahia, n'était pas la bonne pour bon nombre des supporters mais également certains dirigeants qui considéraient Khaled Ben Yahia comme l'homme de la situation. Les doutes se sont très vite confirmés et le choc psychologique recherché n'a pas eu lieu la seule chose qui a peut être changé, c'est le langage. Bira disait à chaque point de presse que l'équipe manquait terriblement de buteur, alors que Ben Yahia n'a fait que répéter que son équipe se procurait des occasions sans que personne ne voyait rien venir. C'est plutôt les contres performances qui s'accumulaient devant le regard impuissant des supporters et quelque peu désabusé des dirigeants.
Bilan négatif Si Abdelkerim Bira a reconnu sans complexe que le bilan de son passage était négatif, celui de son remplaçant n'a pas été meilleur car l'ASM sous la conduite de Ben Yahia n'a glané que 7 points avec seulement 3 buts marqués. Un bilan en deçà de toutes les espérances et qui ne pouvait valoir à l'équipe marsoise de se maintenir parmi l'élite.
Le rôle des supporters Au fil des années, l'ASM a perdu une grande partie de ses supporters, mais les plus fidèles n'ont rien fait pour aider l'équipe à progresser,bien au contraire les joueurs insultés sans répit de match en match et dès les premières touches de balles de chaque rencontre n'ont pu développer un jeu consistant, alors que les dirigeants étaient une cible tout indiquée par des pseudo-supporters qui en sont venus même à agresser des dirigeants verbalement et par le geste, ce qui est totalement inadmissible.