La jeune fille qui rentrait chez elle, fut abordée par un sexagénaire qui de but en blanc lui fit des propositions indécentes, en lui manifestant son intention de l'emmener à son domicile. Il crut qu'il avait affaire à une proie facile, mais il s'était trompé dans ses calculs car il fut sèchement éconduit par cette mineure qui lui opposa un refus net et continua son chemin. Ce vieux Casanova, croyant qu'il avait un charme irrésistible, se sentit vexé, et de l'être doux et gentil dont il essayait de jouer le rôle à la perfection, il se transforma brusquement en un méchant et violent personnage, tentant d'entraîner la jeune fille dans un endroit isolé afin d'abuser d'elle. Cependant elle résista farouchement et de toutes ses forces. Ce qui amena son agresseur tenace et tatillon à user de la violence à son égard, et elle ne put échapper à ses griffes que difficilement. Ce fut du reste, ce que déclara la victime, lorsqu'elle se présenta dans un piètre état au poste de police, pour déposer une plainte contre le sexagénaire. Quant à celui-ci il resta en fuite, et nia les faits en bloc, quand il fut arrêté quelque temps plus tard. Quel intérêt avait en fait la victime à inventer toute cette histoire ? D'autant plus qu'elle présenta à l'appui de sa plainte un certificat médical constatant de multiples contusions et ecchymoses. En tout état de cause le sexagénaire fut inculpé de violences attentat à la pudeur et tentative de viol sur mineure. Devant le tribunal, il réitéra ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire, affirmant qu'il avait certes rencontré cette jeune fille, avec laquelle il s'était montré courtois et gentil, et qu'il n'avait aucunement usé de violence à son encontre. L'avocat de la défense plaida l'absence de preuves pouvant établir l'accusation à l'encontre de son client. Il ajouta que le certificat médical présenté par la victime, n'établit pas pour autant le lien de causalité de nature à impliquer son client de manière indubitable et certaine. Il n'y a donc dans le dossier, poursuivit-il, que la parole de la victime contre celles de son client, puisqu'il n'y aucun élément fiable, à part de simples présomptions susceptibles d'être battues en brèche à tout moment. L'avocat demanda sur cette base l'acquittement de son client. Le tribunal suivra-t-il la thèse de la défense ?