La ville de Monastir et ses environs vivent assurément leurs meilleurs moments depuis la création du club, 67 ans déjà. Il ne peut en être autrement quand l'Union Sportive Monastirienne atteint pour la première fois de sa carrière la finale de la Coupe de Tunisie. Une performance des plus respectables quand on sait que les « bleus » ont eu à en découdre chemin faisant avec les CSHL, ESHS, ASG et l'EST en déplacement.
Mobilisation tous azimut Du coup, toutes les composantes de la ville de programmer le déplacement à Radès pour assister à la fête avec le secret espoir de ramener le trophée au Ribat. Même ceux qui jusque là n'avaient rien à voir avec le football ont été contaminé par la passion de ce « great event » ; et des familles entières sont attendues au 7 novembre. Une virée dans les principales artères de la ville, mais également dans les ruelles de la vielle cité est des plus révélatrices quant à la frénésie, l'engouement, majeurs, sans précédents gagnant tout le monde. Avec une dominante cependant, la couleur azur empreignant toute la cité. Ameur Hizem sur nos colonnes tablait sur 15 mille supporters monastiriens se rendant à Radès, mais d'après les prévisions de Mourad Latif, le président du comité des supporters, ce chiffre est largement en deçà de la réalité. 50 bus, 3 trains, estafettes, voitures particulières et bien sûr les incontournables camionnettes de déplacer tout ce beau monde au stade dimanche dès les premières heures de la journée.
Une Dakhla grandiose Il va sans dire que pareille kermesse ne peut être conçue sans une Dakhla à la hauteur de l'évènement. Une enveloppe de près de 30 mille dinars a été mise à la disposition des étudiants et fans s'occupant depuis la demi-finale à peaufiner les moindres retouches de ce festival dans le secret le plus strict. Mais les quelques rares indiscrétions que nous sommes parvenus tout de même à glaner évoquent des tableaux et une chorégraphie relatifs au glorieux passé de la ville du Ribat.
Une première : Trois sélectionnés Pour la première fois, un sélectionneur national daigne convoquer trois (3) usémistes d'un seul coup. Magid Ben Belgacem, Maher Hannachi et Hichem Essifi. Une agréable surprise pour tout un chacun dans la région. Rappelons que Maher Hannachi évoluait, l'exercice écoulé, à la Kalaa en division quatre (4) amateurs, et qu'il a été une découverte de Lotfi Rhim qui a tenu mordicus à l'enrôler en dépit des réticences de certains. Pareille convocation est de nature à donner davantage de stimulant à ce trio mais également au autres joueurs tous galvanisées par un tel honneur.
Le pourquoi du huis clos Lotfi Rhim amenant ses joueurs en stage dans la ville a tenu tout de même à ce que toutes les séances d'entraînement soient interdites au public. Une décision que nous respectons du reste, mais priver les inconditionnels de participer de plus près à la fête, a fait grincer des dents de plus d'un usémiste. Pour Rhim les raisons sont simples et logiques : «Il s'agit d'une finale et pas d'un match de championnat habituel. J'ai besoin du maximum de sérénité, de concentration pour mes protégés. La présence du public risque de les perturber et de les faire sortir de leur bulle. Par ailleurs, je n'ai nullement besoin pour l'heure de dévoiler mes plans et ma stratégie. Je suis sûr que les inconditionnels comprendront mon choix. L'essentiel, sera la victoire finale à Radès».