Dans cette affaire, on se croirait dans un film égyptien, relatant les péripéties d'un règlement de compte entre les anciens chefs de bandes égyptiens, ou " mâallem ", avec des " Foutoua " ou hommes de mains véhéments, ne reculant devant rien et usant de tous les moyens d'agression et de tortures les plus cruels et les plus inhumains. Les faits sont pourtant réels et ils s'étaient déroulés dans la région du Cap bon, où deux personnes ont été séquestrées et torturées avec la plus grande cruauté. Accusés de vol de chaises par leurs bourreaux les deux jeunes ont été pris à partie par ces derniers qui attendirent le moment opportun pour agir. Les agresseurs tendirent un guet-apens à leurs victimes en les enlevant de leurs domiciles après leur avoir fait croire qu'ils voulaient leur concours dans une transaction commerciale. Une fois mordus l'hameçon, ces bandits les emmenèrent dans une maison où ils commencèrent par les ligoter, pour les accrocher à l'aide d'une corde aux barreaux d'une fenêtre. Ensuite, et pour les obliger à parler, ils usèrent de toutes sortes de sévices tels que les asperger d'eau sale, ou les brûler sur la plante des pieds avec des mégots de cigarettes. Ils ont libéré, l'une des victimes, lorsqu'ils constatèrent qu'elle avait très mal aux pieds et qu'elle ne pouvait plus marcher. Ces sadiques ne pouvaient pas nier leur forfait, puisqu'ils ont été surpris par les agents de la garde nationale qui ont fait une descente surprise sur les lieux. Ils ont été alertés par un voisin qui entendit les cris des victimes torturées. Arrêtés, les agresseurs furent inculpés par le procureur de la République, de séquestration illégale et violences graves. Ils étaient dix à comparaître dernièrement devant le tribunal. La dernière audience fut réservée aux deux victimes qui relatèrent en détail les tortures qu'elles ont subies. L'affaire a été renvoyée à une date ultérieure.