Le Temps-Agences - Le président Nicolas Sarkozy a invité en France le Premier ministre israélien, a annoncé hier le ministère des Affaires étrangères, précisant que Paris espérait recevoir Benyamin Nétanyahu "dans les prochaines semaines" mais que la date n'était pas encore fixée. "La date précise de cette visite, prévue dans les prochaines semaines, est en train d'être définie en concertation entre les deux pays, en fonction notamment des contraintes d'agendas", a déclaré le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Frédéric Desagneaux, lors du point de presse électronique régulier. "Nous n'avons aucune indication de difficulté qui serait liée aux positions exprimées par la France", a-t-il affirmé, faisant allusion à des divergences avec le gouvernement israélien actuel au sujet de la résolution du conflit au Proche-Orient. Le bureau de M. Nétanyahou a seulement déclaré hier que le Premier ministre israélien ne se rendrait pas à Paris la semaine prochaine. "Mais nous le verrons, M. Nétanyahu", a lancé le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, "et puis, je peux peut-être aller là-bas". Lors d'un entretien à Paris au début du mois avec son homologue israélien le dirigeant d'extrême droite Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères a réitéré le soutien de la France à la création d'"un Etat palestinien viable, coexistant dans la paix et la sécurité avec Israël". Il a exhorté à la reprise des négociations et demandé "l'arrêt complet" des activités de colonisation juive dans les Territoires palestiniens. Avidgor Lieberman s'est engagé à oeuvrer en faveur de la paix au Proche-Orient mais sans soutenir l'idée d'un Etat palestinien, comme le souhaitent les Etats-Unis et l'Union européenne.