* " De par ses liens avec l'Union Européenne, l'économie Tunisienne n'est pas à l'abri " Crash de l'immobilier, licenciement, chômage, faillite des multinationales...il s'agit notamment de l'effet de la crise mondiale dû à plusieurs facteurs dont la mondialisation et la déstabilisation du secteur bancaire. Aucun pays n'est protégé contre cet ogre qui n'a pas l'air de s'assagir. Mêmes les économies développées telles que celles de la Chine et l'Union Européenne ne sont pas à l'abri. Ce fléau touche directement notre économie étant donné que l'UE est notre premier partenaire. Un constat confirmé par Benton E. Gup, Professeur Emérite d'économie et des finances à l'Université Alabama Business lors d'une rencontre de presse tenue jeudi après midi au siège de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique. Le spécialiste a avoué qu'il ne sait pas grand-chose sur l'économie tunisienne. Toutefois il confirme que du fait de la relation avec l'Union Européenne, l'économie tunisienne n'est pas à l'abri de la crise. La crise qui est train de sévir dans économies mondiales depuis des mois suscite toujours un débat enflammé. Des experts internationaux s'expriment sur ce problème épineux qui " n'est pas dû essentiellement à la faiblesse du système capitaliste ", déclare l'économiste américain Benton E. Gup lors d'une rencontre de presse tenue jeudi après midi au siège de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique. Le Professeur Emérite d'économie et des finances à l'Université Alabama Business, la compare à un cancer. " La maladie a engendré d'autres pathologies assez graves, comme le cancer des reins ". Il parle même d'une " attaque cardiaque " du système financier lequel a eu un impact sur les économies internationales, même les plus fortes telles que celles de la Chine et l'Union Européenne... " Aucun système n'est en fait immunisé contre la crise ", insiste l'expert. Par exemple, " la Tunisie en étroite liaison avec l'Union Européenne peut voir ses indices baisser ", selon le Pr Gup. Bien qu'il n'ait pas une idée claire sur les spécificités de la région et même sur la Tunisie, il réitère " qu'aucun système n'est protégé contre la crise ". " Tous les pays sont touchés d'une manière ou d'une autre par cette régression ". En revanche, l'ampleur du problème varie selon les pays et même les Etats américains. " L'impact n'est pas le même à Los Angeles et en Georgia par exemple ", enchaîne le spécialiste. Les Etats-Unis d'Amérique est un territoire vaste c'est ce qui fait que l'incidence du problème n'est pas la même dans tous ses Etats.
Et les solutions ? Mais comment faut-il procéder pour arrêter cette hémorragie ? L'expert propose de recréer des normes pour la standardisation des actions financières au niveau des banques et surtout les sociétés d'investissement " les Bank Shadow " telles que les SICAV...La remise dans l'ordre dépend selon l'économiste de la transparence de ces opérations. " Il faut savoir comment s'effectuent les acquisitions des fonds et bien identifier les flux d'argent. C'est-à-dire qu'est ce que les investisseurs achètent ou les banquiers vendent ". Le spécialiste suggère aussi de créer une méga bourse pour que tout le monde ait plus de visibilité sur les actions. Si ces recommandations sont valables pour un système économique bien déterminé par contre ils ne le sont pas à un niveau plus large. D'ailleurs Gup insiste sur le fait " que nous ne pouvons pas avoir une réglementation générale que nous appliquons à tout le monde ". " Les banques islamiques n'ont pas les mêmes caractéristiques que celles en Chine ", ajoute-t-il. Commentant les recommandations du Sommet du G20, Gup n'avait pas grand-chose à dire à part " qu'ils se sont mis d'accord pour se mettre d'accord ". " Ils ont intérêt à se réorganiser pour survivre et sauver les actionnaires et les entreprises ". Pour ce qui est du rôle des pays du Golfe, il trouve qu'ils ont un mot à dire et peuvent jouer un rôle positif. Le spécialiste s'est montré laconique par rapport à la reprise du rythme de l'économie. Nous constatons une amélioration qui reste assez lente. Mais les résultats ne sont pas encore confirmés ou garantis. " Le monde n'est pas à l'abri d'autres crises qui ont toujours existé depuis des années. Il y a des crises en tout temps et toutes régions ". Il s'agit actuellement de l'effet de la mondialisation, du boom immobilier et de la déstabilisation du secteur bancaire.