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La Droite enfonce la Gauche dans la crise
Elections européennes
Publié dans Le Temps le 09 - 06 - 2009

Le Temps-Agences - Les partis de droite en Europe, en se présentant avec succès en protecteurs des citoyens face à la crise, confortent leur emprise politique sur le continent et plongent les sociaux-démocrates dans une grave crise identitaire.
Les élections au Parlement européen qui se sont achevées dimanche ont confirmé une tendance de plus en plus nette depuis la fin des années 1990: l'Europe vote conservateur.
Les partis de centre-droit, regroupés au sein du Parti populaire européen (PPE), restent la principale force politique de l'hémicycle, avec 267 des 736 sièges, soit un peu plus de 36% des élus, sans guère de changement par rapport au Parlement sortant.
Si l'on y ajoute plusieurs dizaines d'eurodéputés de droite britanniques, polonais et tchèques, qui entendent former un groupe distinct et plus eurosceptique, cette suprématie est encore plus nette. Et avec les souverainistes et nationalistes, le Parlement de Strasbourg penche très nettement du côté conservateur.
"On aurait pu penser que ce qui est perçu aujourd'hui comme la crise du capitalisme bénéficierait aux partis de centre-gauche", souligne Philip Whyte, analyste au Centre for European Reform de Londres.
"En fait on a deux scénarios, le premier où les partis de centre-gauche au pouvoir ont été punis par les électeurs, comme en Espagne ou au Royaume-Uni, et des pays où ces partis sont dans l'opposition, comme en France ou en Italie mais où il ne profitent pas de la crise", ajoute-t-il.
La gauche européenne est aujourd'hui confrontée à un triple problème.
D'une part, le modèle de la "troisième voie" entre socialisme et libéralisme, incarné jadis par Tony Blair et Gerhard Schröder, et encore aujourd'hui par l'actuel Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, apparaît en bout de course.
"La gauche a été elle aussi frappée par la mode libérale dans les années 2000" et en paie le prix à présent, juge Jean-Dominique Giuliani, de la Fondation Robert Schuman.
Les sociaux-démocrates doivent aussi compter avec une poussée de l'extrême gauche protestataire, très anti-libérale, comme en France ou en Allemagne. Et la droite leur coupe l'herbe sous le pied en mettant en place des politiques face à la crise qu'ils ne renieraient pas (nationalisations, régulation des marchés, plans de relance).
"Elle est prise en étau", résume Philip Whyte.
Pour sa part, "la droite a donné l'image de la stabilité et de la protection, l'alternative étant vécue comme trop faible en Italie, en Allemagne et en France. Le petit secret de Sarkozy en France est d'avoir une image de réformiste et de savoir parler à la droite profonde", juge Antonio Missiroli, analyste du European Policy Centre de Bruxelles.
Pour M. Giuliani, "en période de crise il y a peut-être aussi un réflexe légitimiste des électeurs". Or, les partis de droite sont à la tête aujourd'hui d'une vingtaine de gouvernements de l'Union européenne, seuls ou en coalition.
Malgré ses succès, la droite modérée n'aura pas la partie forcément très facile au Parlement européen.
Le PPE va devoir composer avec la scission de ses eurodéputés britanniques, polonais et tchèques. Et avec la poussée des mouvements europhobes radicaux et d'extrême droite.
Dans ce contexte, le PPE pourrait chercher, afin de s'appuyer sur une majorité stable de sièges, à sceller une grande alliance avec les sociaux-démocrates, deuxième formation, et les libéraux.
Du fait du vote à la proportionnelle aux élections, le Parlement européen a ses propres règles, différentes des logiques de confrontation habituelle gauche/droite, "bloc contre bloc", des parlements nationaux, qui rendent obligatoires de larges coalitions pour parvenir à des compromis.


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