Dans cette affaire survenue il y a quelque temps, ce fut l'attitude de la victime qui aurait mené à ce drame, au cours duquel celle-ci avait été tuée à coups de couteau par ses agresseurs. Ces derniers, arrêtés et inculpés d'homicide volontaire, et complicité avaient déclaré lors de leur arrestation que la victime avait escroqué leur ami (l'auteur principal en l'occurrence) de près de 16 mille dinars. En fait parmi les inculpés, une dame de nationalité étrangère, aurait joué un rôle capital, afin d'entraîner la victime dans une forêt à Gammarth là où l'auteur principal l'attendait avec ses complices pour avoir une explication avec lui à propos de l'argent qu'ils lui auraient remis. Après l'avoir lardée de coups de couteau, ils incendièrent sa voiture. Cependant, les inculpés avaient maintenu, tout au long des étapes de la procédure, ainsi que devant le tribunal, qu'il lui avait fixé rendez-vous à cet endroit afin de lui demander de leur restituer la somme en question. La victime, selon ce qu'ils déclarèrent dans leurs dépositions, leur avait fait croire qu'il pouvait faire fructifier leur argent. Mais ils ne voyaient rien venir, ils se rendirent compte, au bout des multiples relances qu'ils lui avaient faites, qu'ils avaient été arnaqués. L'auteur principal affirma qu'il avait agi sous l'emprise de la colère après une rixe qui éclata avec la victime, et que ni lui ni ses complices, n'avaient eu l'intention de tuer. Le tribunal de première instance de Tunis condamna l'auteur principal à 20 ans de prison ainsi qu'à 5 ans à chacun de ses complices. Les inculpés interjetèrent appel et comparurent dernièrement devant la cour. L'auteur principal maintint ses déclarations précédentes en soutenant qu'il avait été lui-même, victime d'escroquerie de la part du défunt. La dame, une des complices, déclara qu'elle avait été elle-même, arnaquée d'une somme substantielle en devise, qu'elle lui avait remise en espérant la faire fructifier. Le défunt lui aurait fait croire qu'il cotisait en bourse et réalisait des opérations commerciales fructueuses. L'avocat des accusés sollicita à priori la requalification de l'infraction, les faits ne constituant que des coups et blessures ayant causé la mort sans l'intention par son auteur de la donner. En ce qui concerne le fond, il demanda le renvoi à une date ultérieure afin de préparer les moyens de sa défense, et la cour acquiesça à sa demande.