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Vers l'intégration généralisée des élèves handicapés dans les écoles publique : Un pas vers l'égalité des chances
ENSEIGNEMENT
Publié dans Le Temps le 22 - 06 - 2009

Abderrahmane El Hajji,directeur de l'école inclusive de la Marsa : "Le plus important, c'est la prise en charge psychosociale"
Comme toute maladie, le handicap varie en fonction du degré de gravité, il est soit sévère soit léger. Si les moins chanceux souffrent énormément, car en plus des douleurs qu'ils endurent,
ils sont coupés de la société à laquelle ils ne peuvent pas s'adapter, il en est tout autrement pour le autres, les plus chanceux et les moins malheureux : leur infirmité ne constitue pas d'entrave pour leur intégration quand on leur prête attention en leur offrant les moyens appropriés. On veut parler des élèves souffrant d'un handicap auditif, physique ou mental léger.
Ces élèves ne sont plus affectés à des écoles spéciales les isolant de la société comme jadis, dorénavant, ils sont intégrés dans le cursus scolaire ordinaire, ils bénéficient de ce nouveau statut depuis l'année scolaire 2003/2004 grâce aux décisions du conseil des ministres qui s'est tenu le 28/05/2003. Il s'agit d'un projet ambitieux qui vise à intégrer tous les élèves handicapés de la catégorie qu'on a citée plus haut et éventuellement les malvoyants dans les écoles publiques ordinaires, ce but à atteindre est prévu pour 2015. Une loi de 2005 est venue réaffirmer ce principe. Actuellement, il existe environ 300 écoles inclusives réparties sur l'ensemble du territoire national comprenant 1378 élèves, ils seront 40 000 en 2015.
L'année scolaire prochaine sera celle des élèves handicapés, puisqu'elle sera caractérisée essentiellement par l'ouverture de collèges, écoles de métiers et centres de formation professionnelle pour ces enfants ayant des besoins spécifiques. Ce programme sera généralisé et touchera toutes les délégations l'année suivante, c'est-à-dire en 2011.
Et pour mieux les préparer à cette intégration, on a prévu de les prendre en charge dès les jardins d'enfants et les écoles préparatoires ordinaires où le nombre de classes inclusives créées jusque-là est au nombre de 70 : l'éducation préscolaire est la base sur laquelle doit se construire un édifice si fragile si on veut le mener à bien, sans cette formation précoce, des élèves qui accusent déjà du retard par rapport aux autres ne seraient plus en mesure de se rattraper au niveau scolaire.
La prise en charge par un personnel qualifié
Toutefois, quelle que soit son aptitude d'adaptation, cette catégorie d'élèves a besoin d'aide pour qu'elle puisse dépasser son handicap, pour se hisser au niveau de ses camarades ordinaires. C'est à cette condition qu'il peut y avoir égalité des chances comme le prévoit la loi. Et c'est à ce niveau que doivent intervenir le soutien pédagogique, l'assistance médicale et sociale, sans ces prises en charge, elle ne serait pas capable de s'intégrer et être l'émule de ces derniers.
C'est ce qu'a prévu ladite loi : une formation des intervenants (enseignants, encadreurs et formateurs) avec notamment une formation de base dans les filières ayant une relation avec l'éducation et une formation complémentaire pour le corps médical et paramédical scolaire, ainsi que pour les cadres d'animation, d'enseignement et des services sociaux. Les intervenants suivront un module de formation continue portant sur le handicap et l'intégration des personnes handicapées.
Cela fait près de cinq ans que ce programme a démarré en faveur des enfants ayant des besoins spécifiques.
Faouzi KSIBI
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Eclairages:
Abderrahmane El Hajji,directeur de l'école inclusive de la Marsa : "Le plus important, c'est la prise en charge psychosociale"
Pour faire un peu le bilan et voir où en sont les choses sur le terrain, nous nous sommes rendu à l'école inclusive de Mohammed Ali sise à la délégation de La Marsa où le directeur, M. Abderrahmane El Haggi, nous a chaleureusement accueillis et accepté de répondre à notre questionnement.

LE TEMPS : Quel est le nombre des élèves handicapés inscrits dans votre école?
M. Abderrahmane El Haggi : Huit, il y a quelques années, ils sont douze. Nous en avons dans tous les niveaux exceptées la deuxième et la cinquième années.

Comment les répartissez-vous ?
Un par classe. Au début, la loi nous autorisait d'y placer trois, mais actuellement, ce nombre a été réduit à deux pour leur assurer un meilleur encadrement. Bon, cette mesure concerne les établissements où il y a un nombre très important d'élèves ayant des besoins spécifiques, nous, vu leur nombre très réduit, on travaille dans de meilleures conditions et on a moins de difficultés que ces écoles chargées. Il y a autre chose que vous devez savoir c'est qu'un élève de cette catégorie est multiplié par cinq, en ce sens que dans une classe comprenant 25 élèves ordinaires plus un handicapé, on doit en compter 30.

-Selon quels critères se fait leur admission dans ces établissements ?
Tout parent dont l'enfant a des besoins spécifiques, souffrant d'un handicap léger, doit s'adresser à l'inspection de l'insertion des handicapés, dirigée par monsieur Younès El Knouzi qui assure la coordination entre les cellules médicale et sociale. Donc, il y a une étroite collaboration entre notre ministère, celui de la santé publique et celui des affaires sociales. Les avis médical, pédagogique et social sont requis pour l'admission de ces enfants dans ces écoles spéciales, ce sont les trois institutions habilitées à décider de leur aptitude à suivre les cours dans les classes ordinaires. Ces élèves ont le privilège de s'inscrire à tout moment de l'année, l'une des raisons de ces inscriptions tardives c'est l'attitude de certains parents qui éprouvent de la gêne à déclarer le handicap de leurs enfants que les instituteurs finissent par découvrir dès les premières semaines de l'année. Alors, j'interviens en ma qualité de directeur et j'essaye de les convaincre de s'adresser à l'inspection pour modifier le statut de leurs enfants, puisque cela leur procure des avantages, leur permet d'être traités autrement que comme des élèves ordinaires en prenant en considération leurs difficultés.

Quels sont ces privilèges dont ils bénéficient dans votre école?
Jusqu'à maintenant, je peux dire qu'on leur en assure deux, l'un est d'ordre pédagogique, l'autre est de nature sociale : concernant le premier, ils ont trois heures de cours par semaine de plus que les autres élèves, mais moi personnellement, et comme le nombre des handicapés dans mon école est très limité, je les fais accompagner des élèves dits ordinaires et qui sont faibles. Le deuxième avantage dont ils jouissent c'est leur prise en charge psychosociale par l'assistante sociale qui leur rend visite en moyenne trois fois au cours de l'année scolaire, elle essaye de leur faciliter l'intégration. Le grand problème auquel on est confronté c'est l'absence d'assistance médicale et paramédicale, ils n'ont pas non plus d'animateurs pour les égayer et les aider à dépasser leurs handicaps. Une prise en charge pédagogique et médicale leur est plus que nécessaire.

-Apparemment, les conditions de travail sont loin d'être satisfaisantes.
Non ! Je n'irai pas jusque-là, elles ne sont pas aussi décevantes que vous pourriez le penser, nous disposons par exemple d'équipements sanitaires adaptés aux besoins de ces élèves handicapés, seulement il y a quelques lacunes que l'on peut combler avec le temps et un peu d'imagination. Par exemple, concernant le dernier point que j'ai évoqué tout à l'heure, on peut mettre en place un personnel qui prendrait en charge nos élèves et ceux de l'école inclusive du Kram, puisque nous nous trouvons dans le même secteur, ainsi on limiterait le nombre des intervenants et on épargnerait des dépenses supplémentaires aux autorités de tutelle. Il est aussi possible de mettre des bus de ramassage à la disposition de cette catégorie d'élèves en particulier ceux parmi eux qui sont en chaises roulantes. Il y a quelques années, des parents ont retiré leurs enfants quelques jours après la rentrée à cause des difficultés qu'ils trouvaient pour les accompagner à l'école.
On manque également d'équipement et de matériel. L'espace interne n'est pas aménagé de manière à répondre à leurs besoins spécifiques, j'entends par là les passages entre les salles de classe et l'aire sanitaire, et l'entrée et la sortie de l'école. La première difficulté est un peu aplanie grâce à l'engagement de la part du ministère d'une ouvrière dont la tâche est d'accompagner ces élèves et de libérer ainsi les enseignants. D'autre part, beaucoup d'outils de travail dont ne peut se passer un élève handicapé ne sont pas disponibles, en particulier ceux les aidant à écrire, les règles et les affaires magnétiques, les ordinateurs, les tables perforées au milieu ou inclinées suivant les besoins de chacun, les glaces murales de grande dimension et les appareils orthophoniques pour les porteurs d'un handicap auditif. Il y a aussi la salle pour la classe préparatoire pour les handicapés dont on attend la construction depuis deux ans. Nous avons reçu des promesses de la part de l'autorité de tutelle pour satisfaire ces besoins urgents, et j'espère que cela sera fait dans les plus brefs délais


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