C'est une fillette qui ayant été prise de malaise se rendit à l'hôpital accompagnée de son père qui attendit à l'accueil le temps qu'on s'occupe d'elle. Le personnel de l'établissement lui fit comprendre qu'il n'avait pas à attendre trop longtemps, sa fille devant être soignée d'une légère blessure. Toutefois, le pauvre père attendit pendant près d'une heure avant qu'on vienne l'informer que sa fille a subi une intervention chirurgicale. Il avait l'air de tomber des nues, personne ne l'ayant averti de cette intervention, ou requis son assentiment préalable. Il était d'autant plus stupéfait, voire atterré lorsqu'on l'informa plus tard que sa fille était tombée dans un coma profond. Qu'était-il arrivé au juste ? Personne ne put le savoir, et encore moins le père choqué et désespéré. La jeune fille rendit l'âme suite à ce coma et le père, une fois remis de ses émotions, porta plainte contre l'institution médicale. Le procureur de la République ordonna une enquête, aboutissant à l'inculpation des deux infirmières anesthésistes pour négligence. Toutefois, devant le tribunal, chacune des deux accusées essaya de se disculper, en déclarant qu'elle avait accompli son travail et veillé à éviter un choc opératoire à la patiente qui a eu subitement un arrêt cardiaque imprévisible. Le tribunal condamna chacune d'elles, à une amende de 300 dinars. Toutefois le parquet interjeta appel, en vue de la requalification de l'infraction, les faits constituant un homicide involontaire. En tout état de cause le père de la victime tient à obtenir réparation sur la base d'une faute du personnel médical ou para médical de la clinique où avait été reçue sa fille. A quoi était dû cet arrêt cardiaque, cause du décès de la victime ? Chacune des deux infirmières soutient qu'elle avait assuré le suivi post-opératoire et attendu, le réveil de la patiente. Elles affirment de ce fait, qu'elle n'a pas fait de choc dû à l'anesthésie. Quant au père de la victime, il soutient surtout qu'aucun membre de l'équipe médicale n'a requis son assentiment préalable, pour opérer sa fille. Il ajoute que pendant tout le temps qu'il a attendu à l'hôpital, il ne savait pas que sa fille était sur la table d'opération. La cour d'appel reprendra les débats dans cette affaire, à la prochaine audience fixée pour bientôt.