La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de tentative d'homicide volontaire dans laquelle est impliqué un ivrogne invétéré qui a comparu en état d'arrestation. Les faits remontent au 29 janvier 2009 quand la victime serveur de son état, qui travaillait dans un café, a été subitement agressée par un client, à l'aide d'un couteau, alors qu'elle était en train de servir les clients. L'accusé en état d'ivresse notoire, a interpellé la victime avant de lui porter un coup de couteau au niveau du cou lui causant la section des artères. C'était pour le corriger d'avoir refusé de le servir, d'autant plus que le serveur lui avait demandé de quitter les lieux. En effet, il lui intima l'ordre de quitter les lieux, vu son état d'ivresse et le tapage qu'il avait causé à l'intérieur du café. Ce qui n'a pas plu à ce client, et une querelle éclata entre les deux hommes qui en vinrent rapidement aux insultes et aux mains. La rixe dégénéra ensuite en un combat acharné entre les protagonistes qui n'a été stoppé que grâce à l'intervention des clients. L'accusé, qui était en état d'ivresse avancée, n'a pas " digéré " d'être renvoyé. Il décida alors de se venger. Il exhiba un couteau et porta un coup à son rival. La victime effectua quelques pas et tomba dans une mare de sang. Transportée d'urgence à l'hôpital, elle fut sauvée d'une mort certaine. L'agresseur a été reconnu par les clients du café, et a été arrêté et interrogé. Il nia avoir eu l'intention de tuer son rival, il voulait seulement le corriger parce qu'il l'avait renvoyé du café, devant tout le monde. Humilié, il avait commis son acte. Il ajouta, comme pour justifier son acte, qu'il était en état d'ivresse et ne pouvait pas se contrôler. A l'audience, il fit volte face déclarant qu'il n'était pas armé d'un couteau, et que suite à une bagarre, la victime est tombée sur un tesson qui se trouvait dans le café. La défense sollicita les circonstances atténuantes pour son client affirmant que la blessure de la victime n'était pas grave, et que son client aussi fut blessé dans cette bagarre. La défense soutint que la victime n'avait pas une attestation médicale prouvant la gravité de la blessure. Et sur cette base l'avocat demanda de requalifier les faits et les considérer comme étant des blessures graves. L'affaire a été mise en délibéré.