Deuil national de 30 jours aux Comores Le Temps-Agences - Les équipes de recherches comorienne, française et américaine continuaient hier de chercher des débris de l'Airbus de Yemenia au large des côtes comoriennes, alors que le président de l'Union des Comores a décrété une période de 30 jours de deuil national. La localisation de l'épave de l'A310 de la compagnie nationale yéménite était toujours incertaine, les sauveteurs évoquant cependant une "possible zone" caractérisée par une concentration de requins et une forte odeur de kérosène. "Nos plongeurs ont pu identifier un lieu à cause de signes de kérosène mélangé à de l'eau de mer dans la région entre Mitsamiouli et Djomani", deux localités côtières situées au nord de Moroni, a déclaré à la presse Ali Djambae, commandant de la gendarmerie nationale comorienne et coordinateur des opérations de secours. "Il y a aussi beaucoup de requins qui circulent dans cette zone en haute mer", a-t-il précisé. Les opérations de secours (avec la participation de la France, des Etats-Unis et du Yémen) ont été basées au "pôle Galawa", dans le village de Mitsamiouli, sur la côte nord de l'île de Grande-Comore. Une vingtaine de tentes, plantées au milieu de palmiers et sous un fort soleil, ont été installées sur la plage de Galawa. Quatre patrouilles de zodiacs d'environ trois heures sont organisées chaque jour à environ 20 km de la côte. Devant l'ampleur de la catastrophe, le président comorien, Ahmed Abdallah Sambi, a décrété un deuil national de 30 jours, demandant aux Comoriens de "prier" pour les disparus. "Nous demandons à la France d'unir nos efforts pour découvrir la vérité", a-t-il réclamé. A l'adresse des familles des victimes qui demandent des explications sur les raisons de l'accident, le président a estimé : "nous avons le droit de savoir ce qui s'est passé mais nous devons avoir à l'esprit que la volonté de Dieu s'accomplit toujours".